Scierie de l’Apajh à Bologne : une entreprise qui s’adapte
Située à Bologne, la scierie de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) emploie 18 personnes. Cette entreprise du domaine de l’économie sociale et solidaire va recruter prochainement.
Le président du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, a visité la scierie de l’Apajh, à Bologne, ce mardi après-midi. L’objectif était pour lui de découvrir cette entreprise qui fait travailler 18 personnes handicapées. Emilie Bondoux-Maazi, directrice de la plateforme adultes de l’Apajh, l’a accueilli sur site en compagnie de Thierry Guillaumot, directeur adjoint, pour une présentation détaillée avant une immersion dans l’entreprise.
L’entreprise travaille avec du bois local, venant de Haute-Marne, des Vosges et de la Meuse. Les résineux sont dirigés vers la première ligne de sciage où ils sont découpés pour permettre la fabrication de palettes. Lesquelles palettes sont utilisées localement « par Freudenberg à Langres, des entreprises de Nogent ou encore la Divine fromagerie », énumérait Thierry Guillaumot.
La deuxième ligne de sciage est réservée au bois noble, également de la région. « Ici, on transforme 20 m3 de chêne par jour », reprend le directeur adjoint.
Des recrutements
Du fait de départs en retraite prévus prochainement, la scierie va recruter en CDI, « deux ou trois personnes », indique Emilie Bondoux-Maazi. Mais le travail en scierie, dans le bruit, la poussière et nécessitant une formation technique, n’est pas très attrayant pour les jeunes.
Dans le cadre d’un nouveau dispositif, des embauches supplémentaires pourront être réalisées, pour 24 mois maximum. Il s’agit pour ces publics de disposer d’une période de transition et d’un tremplin entre l’Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) et le « milieu ordinaire”. Le cas échéant, la personne concernée pourra aussi retourner en ESAT.
Mais dans les années à venir, tout le monde à la scierie s’attend à des bouleversements importants en raison des dégâts générés par le scolyte dans les épicéas. « Nous allons avoir une crise majeure dans la filière dans les années à venir », indiquait Thierry Guillaumot à Nicolas Lacroix à l’issue de sa visite.
S. C. S.