Sapeurs-pompiers : un mois au feu en Nouvelle-Calédonie pour Clarel Lorain
Chef du groupement des services techniques du Service départemental d’incendie et de secours de Haute-Marne (Sdis 52), le commandant Clarel Lorain est de retour d’une mission d’appui en sécurité civile d’un mois en Nouvelle-Calédonie.
De retour chez les sapeurs-pompiers haut-marnais depuis quelques jours, le commandant Lorain ressent encore les effets du décalage horaire, du froid et la fatigue de la mission. Il revient cependant enchanté de cette expérience riche sur les plans professionnel et humain.
Du 16 décembre au 12 janvier, le commandant Clarel Lorain, chef du groupement des services techniques au Sdis de Haute-Marne était en mission en Nouvelle-Calédonie. Il a répondu à un appel à volontaires pour une mission d’appui de sécurité civile. Un déplacement organisé dans le cadre de la solidarité nationale et pour lequel il était nécessaire d’avoir la spécialité « Feux de forêts ».
Coordination des opérations des sapeurs-pompiers
Cette mission s’est organisée avec deux autres collègues : un autre commandant sapeur professionnel et un officier pompier militaire. Les trois collègues se relayaient sur des missions en tant qu’officier aéro pour la coordination des moyens aériens et terrestres ainsi que le commandement d’opérations de secours.
« Cette mission est organisée en cette forte période de feux de forêt. Les principaux feux s’étalent de fin octobre à fin janvier. Mais cette année, c’est exceptionnel : les températures sont très élevées – entre 35 et 40 ° C -, c’est une période de sécheresse et on a des vents dominants », résume le commandant Lorain. Une situation climatique due à El Niño.
Des priorités différentes
Forts de leurs expériences, les trois pompiers ont également pu apporter leur expertise technique et conseiller les personnels d’encadrement sur place. « C’était une très belle expérience. Avec cette forte activité, nous avons passé beaucoup de temps sur le terrain. » Clarel Lorain est notamment intervenu pour coordonner les opérations sur un feu qui a parcouru 800 ha sur cinq jours.
« C’est une organisation différente de celle que l’on connaît, avec des pompiers communaux, des pompiers de la sécurité civile, le tissu associatif qui s’implique pour la protection des forêts, des militaires et des entreprises privées qui ont leurs propres moyens… » Sa position lui a permis d’avoir une vision différente de l’organisation des secours, en ayant à cœur de s’adapter. « Bien accueilli » au plan humain, il assure avoir rencontré « des pompiers serviables, disponibles et vaillants ».
Les priorités peuvent être différentes avec la nécessité de protéger les habitations, mais aussi les antennes relais et la végétation endémique et plus particulièrement les kaoris. « Ce sont des résineux qui ont une économie propre dans l’industrie et l’artisanat ».
Habitué des descentes annuelles en « colonne feu » dans le sud de la France, Clarel Lorain a vécu là une opération très différente qui a marqué l’homme et le pompier à vie.
S. C. S.
Le reportage télé fait sur place le 2 janvier avec le témoignage du commandant Lorain à retrouver : ICI.