Santé : vers la création d’un nouvel hôpital à Chaumont en Haute-Marne
Nicolas Lacroix veut faire de la santé le sujet prioritaire de sa mandature. Pour sa réélection à la présidence du Conseil départemental, il devrait annoncer aux élus sa volonté de « travailler sur l’hypothèse d’un nouvel hôpital à Chaumont ». Indiscrétions.
Durant ses six semaines de campagne électorale, Nicolas Lacroix faisait régulièrement allusion à la création d’un nouvel hôpital à Chaumont en plaçant la santé comme « le sujet prioritaire de sa mandature ». Désormais réélu et sans doute à nouveau président du Conseil départemental, tout s’accélère. Il devrait en faire état, aujourd’hui, durant son discours d’investiture.
Nicolas Lacroix dit souhaiter travailler sur cette hypothèse au plus vite avec les premières réunions dès septembre prochain. D’après les informations du JHM, il ne veut en aucun cas que le sujet ne s’éternise pour n’aboutir à rien.
Un hôpital digne de Chaumont
Pour lui, Chaumont doit avoir un hôpital « digne d’une ville préfecture ». Or, il estime l’actuel surdimensionné avec des surfaces inoccupées et un fonctionnement inadapté. Nicolas Lacroix va généralement plus loin en parlant d’équipement obsolète, de passoire énergétique et de bâti non adapté comme l’impossibilité de réceptionner un hélicoptère. A l’heure actuelle, les héliportages se font au stade Daniel-Louis avec transfert en ambulance.
Le constat global est que l’hôpital de Chaumont ne répond plus aux besoins des soignants et des patients. Cette situation explique sans doute, en partie, le taux de fuite des malades sur le territoire qui est estimé à 41 % ! Nicolas Lacroix souhaite la construction d’un outil « redimensionné, moderne et attractif pour les médecins et pour les patients ». Il sait qu’un nouvel hôpital ne réglera pas tous les problèmes dont celui de la désertification médicale. Mais il parle du début de l’attractivité voire d’un point de base à cette attractivité. « Un nouvel hôpital lancerait une nouvelle dynamique en matière de santé à Chaumont ».
L’idée est de profiter de cet investissement pour revoir, par exemple, le cheminement des soins au sein de la structure avec, logiquement, l’arrivée par les urgences. L’élu considère qu’une réhabilitation de l’actuel hôpital serait plus chère qu’une construction. D’ailleurs, pour Nicolas Lacroix, son financement n’est pas un problème. Il compte profiter des aides publiques du Ségur de la Santé, du plan de relance et se félicite de l’engagement du Préfet en faveur de la santé dans le Sud Haute-Marne.
Réunions en septembre pour le lancement du projet
L’élu a bien conscience que la santé n’est pas une compétence du Département mais, comme le disent ses amis, « ce n’est pas la première fois qu’il se saisit d’une compétence qu’il n’a pas ». L’homme considère qu’il ne peut pas rester à l’écart de ce problème étant donné la masse de courriers qu’il reçoit sur le sujet.
Dès septembre, les premières réunions se dérouler autour du conseil de surveillance de l’hôpital. Y seront rapidement associés la Ville, les médecins de ville et du site, évidemment l’hôpital et même la clinique Elsan. L’Agglo de Chaumont entrerait également très vite dans la boucle pour l’emplacement du nouvel établissement. Nicolas Lacroix estime que ce choix n’est pas primordial mais surtout qu’il ne doit pas retarder le dossier. Deux options sont possibles : le sud de Chaumont, au niveau de la Vendue, ou l’ouest de Chaumont, à proximité de Plein’Est. Cette seconde option aurait l’avantage d’être dans l’axe de Bar-sur-Aube alors que les habitants viennent fréquemment se faire soigner à Chaumont.
Frédéric Thévenin –f.thevenin@jhm.fr
Les sites de Langres et Bourbonne pas remis en cause
Pour rassurer, Nicolas Lacroix signale à ses interlocuteurs réguliers que les trois sites des hôpitaux du sud Haute-Marne ont toute leur place. Sa démarche est de lancer la réflexion d’un hôpital neuf sans affaiblir les autres structures. Il imagine une spécialisation dans la rééducation fonctionnelle pour Bourbonne-les-Bains et un rôle d’hôpital de proximité pour Langres comme actuellement. Le tout au sein du groupement hospitalier de territoire 21/52 avec l’appui du centre hospitalier universitaire de Dijon. L’élu croit en la coopération qui s’est installée depuis un an.