Santé : L’hospitalisation à domicile très sollicitée
Avec cette crise sanitaire, les hôpitaux sont surchargés. L’HaD Chaumont/Langres, (Hospitalisation à Domicile) est très sollicitée pour accompagner plusieurs patients à domicile. Rencontre avec Michèle Paquier, responsable d’établissement et le Dr Coralie Hebert, médecin coordonnateur, pour aborder le quotidien mouvementé de la structure.
Avec l’apparition de la Covid-19, les hôpitaux sont débordés. C’est pourquoi l’HaD (l’Hospitalisation à Domicile) est très sollicitée par le corps médical pour soulager le personnel hospitalier.
Depuis la première crise, les demandes d’entrée, qui se faisaient traditionnellement par le médecin traitant, ont été simplifiées.
En effet, pour un cas Covid par exemple, le patient peut être pris en charge sans attendre l’accord de son médecin traitant.
« C’est pareil dans les Ehpad.Il n’y a pas d’obligation de convention. Nous réglons tout avec le médecin coordonnateur, le docteur Coralie Hebert. Nous travaillons aussi avec le SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile). Ils collaborent avec nous sans le délai de sept jours obligatoire », explique Michèle Paquier, responsable de l’HaD Chaumont/Langres.
Une quarantaine de patient sur le sud Haut-Marnais
Actuellement plus de quarante patients bénéficient de l’hospitalisation à domicile. Seul un est positif à la Covid-19. Pendant le premier confinement, l’HaD a reçu de nombreuses demandes des centres hospitaliers surtout de celui de Dijon. « C’était pour d’autres pathologies, pour libérer des places rapidement. Pour cette seconde vague, on sent bien la tension dans les hôpitaux haut-marnais. Nous reprenons contact avec les Ehpad. On a beaucoup plus de demandes pour délester les hôpitaux. Il y a aussi des demandes directes des urgences, pour certains cas », complète le docteur Coralie Hebert.
Les procédures d’hygiène sont les mêmes qu’au niveau national et dans les hôpitaux. « Nous devons garantir la sécurité, la protection et le bien-être de nos patients. C’est primordial », rajoute Michèle Paquier.
Mais comme l’exige le Gouvernement, le télétravail est de mise, même à l’HaD. « Nos secrétaires tournent pour assurer un service de qualité. Nous limitons nos déplacements. Certaines visites qui se faisaient à domicile ont été transformées en prise de contact téléphonique pour vérifier que tout va bien et que le patient ne manque de rien », détaille la docteur Coralie Hebert.
L’HaD s’est également mise à la téléconsultation, dès la première vague, pour ses patients de tout âge, du nourrisson au centenaire et plus. « Pour des soins complexes, comme des pansements ou des suivis de cancer par exemple, nous allons sur place, bien évidemment », rassure le docteur justement en télétravail.
Une activité importante pour l’HaD
Cette seconde vague apporte une activité assez importante à l’HaD Chaumont/Langres. « Nous sommes obligés de prioriser les demandes de prise en charge. Nous en avons jusqu’à dix par jour et nous faisons deux entrées quotidiennes, pas forcément en lien avec le coronavirus », explique Michèle Paquier.D’ailleurs, tout a été pensé pour les patients atteints par la Covid-19. Une surveillance importante est faite par les infirmières libérales. « Du nursing est aussi mis en place, pour les personnes qui sont alitées, essoufflées. Il s’agit de malades de la covid, qui ont besoin d’une aide et d’une présence. Cela est effectué par les aides-soignantes de l’HaD », raconte la responsable.
De plus, le passage chez les patients atteints par cette maladie se fait en dernier dans la tournée. « Cela permet aussi d’éviter de propager le virus », conclut-elle.
Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr
Pour contacter l’HaD Chaumont/Langres : 03.25.01.09.31