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Santé : la téléconsultation séduit de plus en plus à Chaumont

À Chaumont, trois pharmacies proposent un service de téléconsultation. Il est une réponse partielle au désert médical et fonctionne de mieux en mieux ; en particulier depuis la crise sanitaire.

Elle ne peut être la médecine de demain, ni une solution sur le long terme. La téléconsultation répond avant tout à un réel besoin sur le bassin chaumontais. « C’est une réponse obligatoire au désert médical et une solution simple », pose Damien Brochain, gérant de la pharmacie du Cavalier. Lui et son équipe utilisent ce système depuis maintenant deux ans mais ce n’est que depuis cet été que la demande a vraiment décollé

Plusieurs médecins ont pris leur retraite et beaucoup de patients se sont retrouvés sans. Le pharmacien précise que « la téléconsultation n’est pas encore entrée dans les mœurs mais le phénomène a pris vraiment de l’ampleur avec la Covid. Jusqu’à présent les patients sont satisfaits que l’on puisse leur apporter une solution pour leur santé ».

Un à deux patients par jour

Actuellement, la pharmacie du Cavalier reçoit dans son officine un à deux patients par jour, de tout âge, des enfants aux seniors. Mais celle-ci n’est pas un cas isolé en matière de téléconsultation (voir encadré).

D’autres établissements, comme la résidence Jacques Veil, ont investi, par le biais de l’Agglomération de Chaumont, dans un chariot de télémédecine. Si, pour le moment, l’outil est réservé aux résidents, il y a des chances qu’ils puissent être mis à disposition du public extérieur le jour où un vrai besoin se ferait ressen­tir. Pour les pharmacies, se munir au sein de leur officine d’un système de téléconsultation a été rendu possible suite à l’adoption de la loi “Ma Santé 2022“.

Sécuriser et éviter les fraudes

La pratique est ainsi encore jeune mais évolue. D’ailleurs, la sécurité sociale réfléchit encore afin de sécuriser encore plus le système. « Nous ne sommes pas sur des plateformes anonymes et/ou non conventionnées », souli­gne Damien Brochain. « Nous travaillons­ avec un cabinet médical spécifique à la téléconsultation. Et une convention a également été signée. »

Les ordonnances sont transmises par l’intermédiaire d’un logiciel bien précis. Celles présentées par le biais d’un smartphone par exemple ne sont pas considérées comme officielles. Cela pour éviter les abus et les fraudes.
Pour utiliser la consultation, les patients doivent avant tout répondre à des critères d’éligibilité bien précis.

Tout d’abord, il faut déjà que le principal intéressé n’ait pas de médecin traitant, ou bien que son médecin traitant ne soit pas disponible dans les délais compatibles de son état de santé. Si le patient répond déjà à ces cas-là, il peut se tourner vers la pharmacie, par téléphone ou en se rendant sur place, pour être téléconsulté.

« Nous jugeons alors de l’opportunité de réali­ser la télé consultation », explique Damien Brochain, « car certai­nes exigences sont à respecter  ». En effet, il faut que le patient puisse être en capacité de communiquer et qu’il ne présente pas de douleurs­ abdominales ou d’autres maladies cardio-vasculaires qui nécessiteraient d’appeler le 15.

Accompagnement

« La téléconsultation n’est utilisée que pour des pathologies débutantes, sans critère de gravité, ou pour le renouvellement d’ordonnance », précise le pharmacien. « On regarde si des rendez-vous sont possi­bles rapidement et on leur propo­se. »

La consultation se déroule dans une pièce à l’abri des oreilles et du regard d’autrui. Elle dure en moyenne 15 minutes et se réalise sous la supervision d’un pharmacien. Ce dernier se présente plus comme un assistant du médecin qui se trouve de l’autre côté de l’écran, et appliquera les consignes d’auscultation sur le patient.

Pour se faire, le pharmacien dispose d’un stéthoscope, un otoscope, un appareil de prise de températures ou de tension. Instantanément, les informations recueillies sont envoyées au médecin qui pourra conclure son diagnostic et prescrire l’ordonnance.

Joffrey Tridon – j.tridon@jhm.fr

Trois pharmacies engagées

En plus de la pharmacie du Cavalier, d’autres confrères chaumontais se sont également tournés vers la téléconsultation. Ils sont trois, au total, à Chaumont avec les pharmacies de l’Agora et de La Rochotte.

Lise Nolson, coordinatrice à la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Centre Haute-Marne, estime que ce système a le vent en poupe même s’il ne remplacera jamais la consultation d’un médecin traitant. « La téléconsultation apporte une réponse médicale efficace ». Elle pense à la prise de rendez-vous via la phamarcie et l’accompagnement, pendant la consultation, du pharmacien.

Lise Nolson estime que ce fonctionnement est « une option offerte, une réponse au désert médical ». Elle ajoute qu’après avoir identifié l’opérateur le plus efficient, le CPTS aide à son déploiement sur le territoire Centre Haute-Marne. Par contre, parmi les neuf pharmacies de Chaumont, toutes ne peuvent pas, pour l’instant, y recourir faute d’espaces ou de personnel suffisants.

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