Santé : La maternité de Chaumont met à l’honneur l’allaitement
La maternité a organisé jeudi 21 octobre une journée consacrée à l’allaitement. Les futures mamans ont pu rencontrer des professionnels de santé pour échanger sur cette pratique.
Dans le cadre de la semaine mondiale de l’allaitement, la maternité a organisé ce jeudi sa journée annuelle à ce sujet. « Protéger l’allaitement maternel est une responsabilité partagée », soutient la sage-femme Anne-Claire Viard. Néanmoins, cela ne signifie pas que seule cette méthode est présentée. L’objectif de cette journée est d’apporter des informations sur l’allaitement mais aussi sur la nutrition des bébés. « Il vaut mieux donner un biberon avec amour que de donner un sein à contrecœur », soutient Laurène Dufour, une des animatrices de l’atelier.
Une vingtaine de futures mamans a échangé à propos de l’allaitement. Le personnel du centre hospitalier a, entre autres, donné des conseils et astuces pour préserver son intimité quand elles donnent le sein. Plus largement, des sujets comme les derniers mois de grossesse, la préparation à l’accouchement et à l’arrivée du bébé sont abordés.
« Elles ont répondu à toutes mes questions »
À leur arrivée, les participantes répondent à un quizz. Ce dernier permet aux sages-femmes et infirmières d’appréhender la connaissance des mères, la conservation du lait et le déroulé des tétées. Chaque questionnaire donne un ticket pour une tombola avec plusieurs lots à la clé, comme des biberons ou des coussins d’allaitement. Des échantillons de produits spécifiques pour les nouveaux nés et de la documentation étaient également proposés.
La maternité organise d’autres ateliers au cours de l’année, comme des cours de portage physiologique de bébés, soit apprendre à porter un bébé en écharpe. Chaque mardi et jeudi, un temps est consacré aux massages pour bébés. Prochainement, des séances massage « Bien Naître » à destination des femmes enceintes, en auto massage ou avec les pères, seront proposées. Par ailleurs, des cours de préparation à la naissance, avec la possibilité de les faire en piscine, et des cours de Pilates avec une coach sportive sont accessibles.
« Les grands centres hospitaliers n’ont pas forcément le temps de s’occuper des mamans de cette manière », revendique Laurène Dufour. Cette proximité paie et rassure les femmes venues chercher des renseignements. « Elles ont répondu à toutes mes questions sur mon choix d’allaitement maternel. Je ne veux pas regretter mon choix et j’en suis maintenant vraiment sûre », confie Audrey Souchard, enceinte de 8 mois.
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr
Une grève nationale suivie par les sages-femmes
Jusqu’à mardi matin, une douzaine de sages-femmes de la maternité suivent une grève nationale. De par l’importance de leur travail, les grévistes sont assignées, c’est-à-dire qu’elles n’interrompent pas leur activité. À la place, elles portent une écharpe pour signifier leur appartenance au mouvement. Les revendications portent principalement sur le manque de reconnaissance médicale. Bien que les sages-femmes passent par la première année de médecine, ont le droit de prescription et sont reconnues comme profession médicale devant le tribunal, elles ne bénéficient pas du statut médical à l’hôpital ou à l’Urssaf. Que ce soit en libéral ou en centre hospitalier, elles gagnent en moyenne moins que les infirmières. « On nous demande d’en faire toujours plus sans qu’il y ait d’augmentation de salaires », pointe la sage-femme Anne-Claire Viard. Le mouvement est soutenu par l’ensemble des gynécologues de l’hôpital. « Il n’est pas possible de travailler sans sage-femmes. Elles sont essentielles à la gynécologie obstétrique » , rappelle le Dr Jean-Claude Sloukgi.