Santé dans le Centre et Sud Haute-Marne : l’urgence, c’est le Ségur
Oui, en décembre, la feuille de route sur l’offre de soins dans le centre et le sud de la Haute-Marne devra être bien avancée pour pouvoir prétendre à l’argent du Ségur de la santé. Mais, non, il n’est pas urgent à ce point de trancher entre hôpital unique ou réorganisation des hôpitaux existants.
Qu’a-t-on appris ce mercredi 24 novembre à l’occasion de la troisième conférence santé pour le centre et le sud de la Haute-Marne ? Qu’il y en aura impérativement une quatrième en décembre. Pourquoi en cette fin d’année 2021 ? Car, c’est à cette date butoir que les fonds financiers du Ségur de la santé – initié au début de la crise sanitaire – seront répartis sur les territoires.
Le train du Ségur ne repassera pas
Les territoires de santé qui auront des projets pourront y prétendre, les autres passeront à côté. C’est ce que l’on comprend depuis le lancement le 28 mai de la conférence santé initiée par le préfet de Haute-Marne, Joseph Zimet et par la directrice générale de l’ARS Grand Est, Virgine Cayré. Ils n’ont pas dit autre chose hier à l’occasion du troisième rendez-vous. « En décembre, la trajectoire devra être connue (…) Des choix devront être faits », a rappelé en introduction le préfet pour qui, « le train du Ségur » ne repassera pas.
Enrayer le taux de fuite des patients
Donc la feuille de route définissant la nouvelle organisation de l’offre de soins sur le territoire du centre et du sud de la Haute-Marne devra être bien avancée. Elle l’est d’ailleurs sur certains points si on se réfère aux actions présentées hier avec un gros volet sur le renforcement des liens entre la médecine libérale de ville et les hôpitaux. L’enjeu est majeur lorsque l’on regarde à la loupe le taux de fuite des patients vers des établissements extérieurs au département.
Hôpital unique ou non : pas de décision en décembre
Est-ce à dire que la question qui taraude à juste titre les élus sur l’avenir des hôpitaux devra être forcément tranchée en décembre ? La réponse est non. La question a été clairement posée à l’ARS et au préfet en fin de réunion. Ils ont tous deux confirmé.
Le travail sur ce sujet très précis et ô combien épineux va se poursuivre. Tout simplement car de nombreuses questions restent en suspens. Et surtout parce que le projet médical de territoire n’est pas encore clairement défini. Et ça, c’est un préalable à toute décision.
Suppression des hôpitaux de Chaumont et de Langres au profit d’un hôpital unique à la localisation aujourd’hui inconnue, en tout cas non dévoilée ? Ou alors maintien des hôpitaux avec une structure neuve à Chaumont (grade 2) et maintien de certaines activités sur le site de l’hôpital de Langres (grade 1 +) ? Le débat n’est pas tranché et ne le sera pas avant la fin de l’année.
Bourbonne conserve son site dans tous les cas de figure
Dans les trois scénarios présentés ce 24 novembre, Bourbonne reste sur son site et conserve ses activités (lire en encadré). Une nouvelle fois le 24 novembre, au vu des prises de parole des élus – mais pas que -, on sait qu’il n’y aura jamais consensus sur le sujet. Si la réflexion doit à l’évidence se poursuivre, nul besoin non plus de reporter aux calendes grecques des décisions qui ne feront en tout état de cause jamais l’unanimité.