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Sans foi ni loi – L’édito de Christophe Bonnefoy

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En langage familier, on pourrait presque qualifier l’armée russe, d’armée de bras cassés. Et y voir une espèce de conglomérat d’amateurs incapables de tenir le rang auto-affirmé d’armée la plus puissante du monde. Et ça serait presque risible. Mais lorsqu’on regarde les terribles images de l’exécution d’un Ukrainien de 62 ans poussant son vélo – sans grand danger apparent, donc – on aurait plutôt tendance à qualifier le jeune soldat russe de 21 ans qui l’a abattu, d’abruti sans foi ni loi.

Un soldat ? Il n’en avait que l’uniforme. Devant le tribunal, à Kiev, on a vu un gamin qui semblait se demander ce qu’il faisait là. Un gosse à qui on aurait ordonné d’aller sauver la Russie du terrible danger ukrainien sans même qu’il sache vraiment de quoi il en retourne.

Et il n’y a guère que Vladimir Poutine pour rester persuadé qu’il est le chef d’un rouleau compresseur militaire. Sur le terrain, on assiste plus à un carnage qu’à la mise en place d’une véritable stratégie militaire. Mais borné, le chef du Kremlin préfère botter en touche, à coup de propagande. Ainsi, les accusations de crimes de guerre visant l’armée russe sont dénoncées par Poutine comme « des fakes ou des mises en scène ». Il sait de quoi il parle, d’ailleurs.

En tout cas, on voit mal comment ce conflit pourrait trouver un épilogue rapide. Il y a fort à parier que l’armée russe continuera à connaître déroute sur déroute. On verra, encore, des soldats russes jouer les cow boys contre des civils. Et Poutine, en animal blessé, tomber en permanence dans la surenchère.

Au tout début de cette guerre, on parlait de diplomatie. On essayait de discuter. Difficile aujourd’hui d’utiliser le mot dialogue.

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