Sandra Geoffroy : « L’Epicerie sociale est un lieu de vie »
L’Epicerie sociale, située en plein cœur des Quartiers-Neufs est une véritable petite ruche où une équipe de bénévoles s’active pour offrir aux bénéficiaires un véritable lieu de vie et d’échanges. Rencontre avec Sandra Geoffroy, responsable de la structure.
JHM Quotidien : L’Epicerie sociale, régie jusqu’en 2020 par le CIAS, est désormais gérée en délégation de service publique par la Croix-Rouge et vous en avez la responsabilité. Cette passation a-t-elle engendrée des changements ?
Sandra Geoffroy : « Nous avons souhaité poursuivre le travail qui avait été mené jusqu’alors sans grand changement sur le fonctionnement si ce n’est que pour la remise des colis, nous recevons désormais sur rendez-vous. Cela évite aux bénéficiaires d’attendre parfois de longs moments par tous les temps. Nous avons une équipe de 20 à 25 bénévoles en régulier sur l’Epicerie sociale, qui sont formés sur tout ce qui est hygiène, date de péremption, etc et qui accompagne, aide, ou conseille les bénéficiaires. Chacun fait à sa mesure et ce sur quoi il se sent à l’aise, mais ils sont tous très investis et fourmillent d’idées. »
JHM Quotidien : Vous avez également développé certaines actions, quelles sont-elles ?
S. G. : « Nous avons développé le vestiaire, qui existait avant mais qui a pris un peu plus d’ampleur, notamment sur les jours d’ouverture. Auparavant, il était ouvert deux fois par semaine aujourd’hui nous accueillons les bénéficiaires les lundis matin, mardis et jeudis toute la journée et vendredis matin. Nous avons aussi mis en place, sur le même modèle que le vestiaire un point pour la vaisselle et créé une ressourcerie où nous proposons des meubles et de l’électroménager, qui nous sont donnés ou que nous allons chercher dans un rayon de 10 à 12 km. La ville de Langres nous a mis un local de stockage à disposition et nous tenons un catalogue à partir duquel les bénéficiaires peuvent acheter des petits meubles à des prix qui vont de 1 à 15 €. »
JHM Quotidien : Avec votre équipe, vous avez un certain nombre de projets, quels sont-ils ?
S. G. : « L’Epicerie sociale est un lieu de vie, il y a toujours du mouvement et nous avons souhaité l’ouvrir à d’autres structures qui peuvent apporter un plus aux bénéficiaires. Nous avons donc mis en place des permanences, une fois toutes les trois semaines avec la Maison France services, qui les aide pour toutes les démarches administratives numériques ou les informe. La Mission locale vient également sur le même temps et nous avons un contact avec Poinfor. Pour chacune de ces propositions, je tiens à ce que les bénévoles soient formés pour comprendre ce que font ces différents intervenants, comme cela ils peuvent mieux aider les gens. C’est une manière d’amener les personnes ressources aux bénéficiaires et c’est du gagnant-gagnant. Nous travaillons aussi sur des braderies, d’ailleurs une est prévue début mai, au sein de l’Epicerie dont le concept sera de remplir un sac poubelle pour 2 €. Mais le plus gros projet, toujours à l’étude, qui va nous demander un vrai travail c’est l’ Epicerie itinérante. Il y a deux options : soit on ira sur des lieux précis, comme des marchés, soit on organisera un circuit pour ramener des gens sur Langres à l’Epicerie. C’est une idée qui est née du constat qu’il y a un certain nombre de personnes en situation précaire et sans moyen de locomotion pour venir seuls à nous. »
Propos recueillis par Patricia Charmelot