Salon du livre à Villiers-sur-Suize : petit, mais costaud
Dans le cadre des Rencontres de la Suize, l’association Les Bénévoles du 14-Juillet a inauguré ce samedi son premier Salon du livre. Onze auteurs étaient présents dont huit haut-marnais.
Rien de sérIeux dans l’assemblée. On échange, on rit, on boit un coup. Mais que d’ouvrages passionnants sur les tables. Toutes générations confondues, on va parler littérature, histoire, photographie et folklore local. A l’initiative de Roger Maudhuy, historien prolixe récemment installé à Villiers-sur-Suize. « J’adore le livre. C’est un espace de liberté, sans pubs. C’est pour ça qu’il est interdit dans les dictatures. Alors on s’y accroche. »
Pour tous les goûts
Venu de Saint-Nicolas-de-Port, Raymond Zekpa présente son essai “La France n’est pas raciste, il y a juste quelques idiots !”, récits inspirés d’histoires vraies. Ce professeur de sciences de la santé, originaire du Bénin, y revendique haut et fort son appartenance entière à la France et son amour inconditionnel pour son pays d’origine. Gare aux immigrés qui pourfendraient leur pays d’accueil.
On y croise aussi Claudie O. Wetterwald, primo romancière originaire de l’Isère. A 35 ans, Claudie est publiée à son premier coup d’essai pour “La fille d’encre et de lumière”, un thriller psychologique autour de deux jumelles identiques que pourtant tout oppose. A ses côtés, Claudine et Daniel Deloget, deux auteurs d’origine haut-marnaise qui ont pris la plume pour sauver leur peau. « Ecrire a été la solution à beaucoup de maux. Aujourd’hui, on écrit pour tous ceux en dehors des clous, les mal-aimés, les fracassés », expliquent-ils.
Langres, le magnétisme et les Romanov
Jean-François Laroche continue de dépeindre son pays langrois. Il vient de boucler son “Sergnal killer”, numéro trois d’une série de polars consacrée à un gendarme qui, traumatisé par la réalité du terrain, devient libraire à Langres où il n’y a plus un marchand de bouquins. On ne présente plus Roger Petitpierre, dont le remarquable travail d’historien doit beaucoup à notre département et vice versa. Vient Laetitia Reynders, originaire des Vosges.
Auteur de polars dont le succès ne tarit pas depuis 2012, elle a aussi publié un livre pour enfants co-écrit avec Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018. Et avec l’historien Jean des Cares, “Mashka”, une revisite du véritable journal intime de Maria Romanov, fille du Tsar Nicolas II. Michèle Beley, auteure dijonnaise et magnétiseuse, vous accompagne à travers ses ouvrages à être plus serein : « J’ai vécu des choses effrayantes et d’autres, merveilleuses. Je partage aujourd’hui comment composer avec tout ça ». Frédéric Debilly, qui a commis entre autres le magnifique ouvrage de photographies “Haute-Marne, là où naissent les fleuves”, l’avoue : “Ayant tout vendu, pour aujourd’hui, j’ai dû faire les fonds de tiroirs”. Tant mieux.
Elise Sylvestre