Sale ambiance – L’édito de Christophe Bonnefoy
Ça ne s’arrêtera donc jamais ! Les affaires, les affaires, encore les affaires. Les affaires qui n’en sont pas. Ou à l’inverse, les affaires qui ont tout pour virer au scandale.
Certaines, montées, fabriquées, amplifiées à dessein. D’autres, uniquement nées d’un besoin de justice. Pas de vengeance. De justice.
Précisément, le ministre Eric Dupond-Moretti dénonçait ce mardi une « justice de droit privé », notamment dans l’affaire – pardon, l’espèce de soupe infâme jetée aux médias – qui concerne l’écologiste Julien Bayou. Il a ainsi suffi qu’une autre écolo – tiens, tiens, ambiance, ambiance, dans une famille visiblement déchirée par des règlements de comptes sur fond de prise de pouvoir… – oublie tout scrupule et vienne jeter en pâture un homme. Sur des faits non pas rapportés à un procureur mais à elle-même, et, qui plus est, a priori non répréhensibles d’un point de vue pénal. Autrement dit, il aura suffi que Sandrine Rousseau préfère laisser juges ceux qui n’ont en main ni les tenants, ni les aboutissants d’une affaire privée pour qu’une tête tombe. Celle de Julien Bayou, laminé et par la suspicion, et par des réseaux sociaux à peu près au même niveau que les révélations de Mme Rousseau. Au ras du sol. Le fameux « il n’y a pas de fumée sans feu » en quelque sorte.
Dans ce contexte, avec l’enquête ouverte ces dernières heures pour détournement de fonds publics dans le cadre de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse, on en reviendrait presque au basique des affaires. Aux fondamentaux. Pas glorieux si avéré. Mais au moins instruit et réglé par la sphère judicaire. Seulement elle.