Saison culturelle : la billetterie en ligne l’emporte haut la main

CULTURE. L’ouverture de la saison culturelle, samedi 24 septembre à 9 h, a été principalement active sur internet, même si quelques aficionados ont fait le pied de grue, dans la nuit de vendredi à samedi devant les Fuseaux, pour choisir les meilleures places.

Ils n’étaient qu’une cinquantaine, samedi matin devant l’entrée des Fuseaux, à attendre l’ouverture des portes prévue à 9 h. Certains étaient là très tôt, fidèles à ce rendez-vous devenu, depuis l’ouverture de la salle l’été 2014, incontournable (lire en encadré). « Etre là en premier, ça permet de choisir ses places alors que sur internet, ce n’est pas possible », indique Norbert, qui se situe toujours dans les tous premiers.

« Plus de 90 % des places ont été achetées sur internet »

Car à 9 h, lorsque les portes s’ouvrent, la billetterie en ligne s’active elle aussi. Et c’est bien internet qui rafle la mise, très largement, pour cette ouverture. « Plus de 90 % des places ont été achetées sur internet », indiquait Ilona Pietrzok, directrice culturelle de l’Agglomération Saint-Dizier, Der et Blaise, seulement une heure après l’ouverture. Une statistique confirmée par la directrice dimanche après-midi.

Evoquant la différence entre la vente en présentiel et sur internet, la responsable culturelle confirme bien que, « en ligne, on peut seulement choisir une zone dans la salle mais pas une place précise ».

« On sent une reprise »

Samedi, les courageux ayant fait la queue, ont été accueillis par l’équipe des Fuseaux au grand complet, ainsi que d’autres agents de l’Agglo venus spécialement en renfort, à la fois pour la billetterie et le standard téléphonique. « Il n’y a pas de problème informatique donc tout va bien. Et on sent une reprise, espérons que cela se concrétise », indiquait Dominique Mercier, vice-président de l’Agglo en charge de la Culture, en milieu de matinée.

Une reprise bien réelle puisque samedi à 19 h, soit dix heures après l’ouverture de billetterie, les Trois Scènes* avaient vendu 10 467 places pour 171 404 euros de recettes. En ce qui concerne les abonnements, qui s’étaient effondrés à cause de la crise sanitaire, passant de 1 500 en temps normal à 250 en 2021, ils ont passé la barre des 400 dimanche. « C’est plus qu’en une saison complète l’année dernière », se réjouit Ilona Pietrzok, qui devrait voir les courbes monter encore dans les jours à venir.

* Les Fuseaux, le Théâtre et la Forgerie de Wassy.

N. F.

n.frise@jhm.fr

« Les copains de l’ouverture de la billetterie »

Depuis que les Fuseaux existent, Norbert a l’habitude, à chaque ouverture de billetterie, de faire la queue devant la salle, bien avant que les portes ne s’ouvrent à 9 h. Avec une file d’attente « abonnement » et une autre « ventes à l’unité ».

Cette année, il était là à 3 h du matin, mais une femme a fait mieux que lui en arrivant à 1 h 30. Un petit groupe de cinq six personnes s’est ainsi retrouvé peu après 3 h du matin. Thermos de café, chaises pliantes, couvertures et tenue chaude des pieds jusqu’aux oreilles, ce qui est devenu un rituel est bien huilé. « C’est la tradition, nous sommes les copains et copines de l’ouverture de la billetterie », sourit Annie.

Et cette année, avec l’opération la Nuit est belle et la ville plongée dans le noir, il fallait bien des lampes d’appoint pour s’y retrouver. « On a essayé de jouer aux cartes, mais c’était compliqué », sourit Anna. « Mais on ne s’ennuie pas, on discute, on rigole. »

De son côté, Annie a bien constaté que les ventes en ligne ont surclassé la présence, aux Fuseaux, des spectateurs. « Avant, quand on arrivait à 3 h du matin, on était 36^e ! » « Au moins on ne se bat plus pour rentrer », reprend Anna. « C’est ce qu’on verra ! », lance Norbert. Il est 8 h 59. La ligne d’arrivée est toute proche.