Sainte-Maure n’a eu aucune pitié pour Chaumont
Les matches se suivent et se ressemblent pour Chaumont : face aux leaders, Sainte-Maure Troyes, les Préfectorales se sont logiquement et lourdement inclinées (48-20), samedi 26 février. La différence de niveau était trop grande pour espérer quoi que ce soit.
Les deux extrémités du championnat de Nationale 2 se sont retrouvées, samedi. Sainte-Maure, en tête, recevait les Chaumontaises, dernières du classement. D’un côté, une formation parée pour la Nationale 1, de l’autre, une équipe résignée à la descente en N3. Le scénario été presque gravé dans le marbre.
Les troupes haut-marnaises étaient de nouveau neuf. Romane Hampe était bien de retour pour assurer la capitainerie, mais Hélène Pernin, Laura Jobard et Jade Torres ont manqué à l’appel.
Les receveuses de l’Aube n’ont pas tardé à imposer leur loi, menant déjà 3-0 après trois minutes.
Les Chaumontaises ont su réagir avant que l’écart ne devienne catastrophique : elles ont talonné les Mauraciennes dix minutes durant, à trois buts d’écart. Le fossé s’est rapidement creusé, et la première mi-temps annonçait avant l’heure un verdict irrévocable. Sur le plan technique, pourtant, les Haut-Marnaises n’ont pas manqué d’envie et se sont offert des séquences de jeu intéressantes.
La communication était bien meilleure entre toutes les joueuses, notamment à l’attaque. Katy Bernard, comme à son habitude, a surgi de son poste d’arrière-droit pour pouvoir lancer quelques missiles.
Bien dommage pour elle que peu d’entre eux aient été convertis en première période.
Léa Verleye a pu s’offrir deux pénalties en début de rencontre, mais un a terminé sur le poteau. Dommage.
De toute manière, les joueuses de Gwénaël Richard n’avaient aucun intérêt à s’épuiser : le camp d’en face était de toute façon mieux armé, entraîné et disposait d’un effectif plein à ras bords. Après tout, on n’est pas leader du championnat pour rien. Les Auboises, sans difficulté, sont parties en pause avec treize buts d’avance (23-10).
Chaumont régulier, Sainte-Maure facile
Au vu de la rencontre de samedi, les superlatifs ne manquaient pas pour décrire l’aisance et la force de Sainte-Maure : chirurgicales, imperturbables, vives et rapides…
Même face à la “lanterne rouge”, les locales ont montré que leur place était la division au-dessus.
Pas de quoi non plus parler de catastrophe pour Chaumont, avec la situation qu’on leur connaît.
Une joueuse en particulier a affolé les statistiques : sur quinze tirs, Prisca Ngoli n’en a raté que deux. La N°15 de Sainte-Maure s’est même permise quelques lobs que tout gardien détesterait encaisser.
En l’occurrence, Manon Hourriez, dans les buts chaumontais, n’a pu empêcher que trois ballons de rentrer dans ses filets. L’ex-joueuse de champ était en très grande difficulté dans ses cages, samedi soir.
Chaumont a cependant gardé une intensité de jeu régulière par rapport à la première mi-temps. La seconde voyait toujours les Préfectorales se créer quelques occasions, malgré d’évitables pertes de balle. Rolange Bahouanassoni s’est montrée efficace devant les buts.
Il n’y avait toutefois pas de quoi éviter la défaite : Sainte-Maure a déroulé une véritable partition face à Chaumont, qui ne pouvait de toute manière pas faire mieux.
Les receveuses se sont régalées sans caler (48-20).
Gwénaël Richard, coach de Chaumont, savait à quoi s’attendre, mais voit encore des choses à améliorer :
« L’état d’esprit du groupe est toujours très positif dans mon groupe. Mais Sainte-Maure était largement favorite, il n’y avait pas de surprise. Elles ne nous ont pourtant pas pris de haut et ont joué le jeu qu’elles devaient jouer. Pour nous, on a su les mettre parfois en difficulté quand on savait défendre, en leur chipant des ballons. Mais certaines consignes ne sont pas toujours écoutées. »
« Les filles ont fait de leur mieux » renchérit Rachel Sugneau, présidente du Chaumont Handball 52. « Face aux leaders, il n’y a pas eu de surprise. Mais, malgré la descente à venir, on peut travailler sur l’avenir de cette équipe féminine. » Pour ce qui est des matches retour, le plus dur est fait pour Chaumont : les ouragans Rueil-Malmaison et Sainte-Maure sont passés. Ces deux formations escaladeront sûrement la dernière marche avant les divisions professionnelles, tandis que Chaumont se prépare à se refaire une santé en N3.
L’heure est toujours à la N2 : à sept journées du terme de la saison, au moins une d’entre elle sourira aux Haut-Marnaises.
Pourquoi pas dans deux semaines, pour la réception de Bar-le-Duc ?
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr