Saint-Valentin : tout ce qu’il faut savoir… même pour les célibataires !
Baptisée la fête des amoureux, le jour de la Saint-Valentin, s’invite impérieusement dans le calendrier de nombreux couples. L’amour n’existe pas, c’est connu, il n’y en a que des preuves. Aussi, pas question, le 14 février, d’oublier d’offrir à son épouse un bouquet de fleurs.
14 février, fête des amoureux. Or, pour peu qu’on ait l’amour partageur, sans pour autant du tout prévoir de fracasser son couple, on s’organise pour ménager sa position d’équilibriste. Être partout à la fois en veillant à le taire… là où l’on est absent réclame de l’attention. Très sollicités ce jour-là, les fleuristes connaissent par cœur les techniques des maris au cœur d’artichaut – pour le coup, ou bien leurs épouses sont moins volatiles, ou bien, comparativement aux hommes, elles sont plus agiles à faire battre discrètement leur cœur pour plusieurs à la fois (si tant est que la question soit précisément celle-là).
Aléas des commandes « en gros »
« Quand les hommes ont plusieurs maîtresses, ils leur font livrer à toutes un bouquet. À leur femme légitime, ils l’offrent en main propre ». C’est bien simple en effet, un bouquet sans mot doux agrafé sur l’emballage n’est plus un bouquet de Saint-Valentin. Mais l’affaire est soumise à aléas quand plusieurs bouquets doivent être livrés, avec chacun ses termes sucrés personnalisés… dont celui de son épouse. En effet, le client ayant passé une commande « en gros », une fâcheuse interversion des étiquettes est vite arrivée. Que la carte « À Louison… » signée (sinon ce n’est pas du jeu) atterrisse dans les mains de l’épouse de l’expéditeur qui se prénomme Gisèle… et un gros doute s’installe un 14 février.
Agilité féminine
« Il y a les clients qui prennent le temps et manifestement du plaisir à choisir un bouquet, quand d’autres tombent de voiture, prennent le premier qu’ils voient, et pfffft, se remettent au volant ». Pas d’embrouille apparente dans ce foyer-là, simplement, le mari s’arrête chez le fleuriste parce que, pour des raisons qui lui appartiennent, il s’y sent obligé. Les clientes qui entendent elles aussi « marquer le coup » se font rares dans la clientèle le 14 février, « 1 à 2% » dit-on dans un commerce de la cité-préfecture. Qui se montrent autrement « plus taiseuses » que leurs homologues masculins.
Rattrapage
« Des lycéens achètent une rose pour leur copine ». À entendre une commerçante chaumontaise, les tout jeunes gens seraient « plus tradition » que leurs aînés : la Saint-Valentin, ce n’est pas du chiqué, ils y croient. Comme les trentenaires, eux aussi plutôt « fleur bleue ». Et puis, le 14 février, il y a ceux qui ont décidé de se reprendre en main, de se rattraper – comme s’ils s’imaginaient pouvoir rembobiner le film. « Je n’ai jamais offert de fleurs à mon épouse ». À 82 ans, ce client a franchi la porte d’un fleuriste un jour de saint-Valentin, et il est reparti avec « le premier bouquet » qu’il ne lui ait jamais encore offert de toute leur vie commune – des dizaines d’années de mariage.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr
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Comment survivre à la Saint-Valentin quand on est célibataire ?
Comment survivre à la Saint-Valentin quand on est célibataire ? La fête des amoureux, c’est parfois un moment pénible à passer pour ceux et celles qui ne vivent pas très bien leur solitude. Raison de plus pour s’organiser « sa » Saint-Valentin… et en profiter quand même !
Le « Galentine’s day », vous connaissez ? Le concept, inventé par le personnage de Leslie Knope dans la série Parcs and Recreation, dans les années 2010, est simple : il s’agit de fêter la Saint-Valentin avec ses proches, la veille. Musique, resto, apéro… C’est le cocktail gagnant pour une soirée réussie entre copains ou copines, par exemple. Et qui sait, d’autres célibataires partageront peut-être le même programme. Voilà de quoi ouvrir la porte à de nouvelles rencontres !
Avec ou sans amis, c’est aussi l’occasion de se faire plaisir. Penser à soi, c’est aussi se donner de l’amour. C’est peut-être le moment de se payer un soin dans un institut, un bon bouquin, se relaxer dans un bon bain ou s’offrir une séance de ciné. Parce qu’il n’y a pas de mal non plus à égayer le quotidien, vous pouvez même vous offrir… un joli bouquet de fleurs.
D. C.
D’où vient cette tradition de célébrer la Saint-Valentin ?
Invoquer Saint-Valentin pour célébrer l’amour est un usage qui a traversé les époques. Voici où elle aurait trouvé sa source.
Parmi les divers Saints portant ce nom, la figure la plus couramment associée à la Saint-Valentin serait un prêtre romain du IIIe siècle après J.-C. Il aurait rencontré son trépas aux alentours de l’an 270 après, sous le règne de l’empereur Claude II.
L’histoire raconte que Valentin aurait été incarcéré en raison de sa pratique de célébrer des unions chrétiennes (et donc d’amoureux), en dépit des décrets impériaux contraires.
Pendant sa captivité, le Saint aurait accompli un miracle en rendant la vue à la fille aveugle de son geôlier, laissant derrière lui une lettre d’adieu empreinte de tendresse, signée « de votre Valentin ». Cette légende forme souvent le fondement de l’échange traditionnel de lettres d’amour et de messages passionnés lors de la Saint-Valentin.
À travers les siècles, la fête comme les pratiques ont évolué, se transformant en une célébration de l’amour romantique. L’échange de cartes, de fleurs et de cadeaux est devenu la norme. Aujourd’hui, la Saint-Valentin traverse les frontières, célébrée de manières diverses selon les cultures, mais universellement dédiée à l’expression et à la célébration de l’amour.
S. C. S.
Sabinus et Eponine : une célèbre et tragique histoire d’amour… haut-marnaise
L’histoire des Lingons Sabinus et Eponine, mis à mort à Rome en l’an 78, a inspiré des pièces de théâtre, des peintures, ainsi que des grands auteurs antiques comme Plutarque et Tacite.
C’était à une époque où un des deux principaux peuples gaulois – avec les Rèmes – résidant sur l’actuel territoire de la Haute-Marne n’avait pas excellente réputation : les Lingons s’étaient en effet alliés à Jules César lors de la révolte de Vercingétorix ! Un notable lingon, Julius Sabinus, affirmait d’ailleurs être un descendant de l’empereur romain. Mais il devait rapidement s’affranchir de cette tutelle.
L’histoire de Sabinus, les jeunes Français du XIXe siècle préparant le baccalauréat « ès lettres » devaient la connaître par coeur. Ils apprenaient qu’aux environs de 69-70 après J. C, à l’époque où Vespasien était empereur, « les Bataves, qui occupaient la partie septentrionale de la Gaule, s’unirent à quelques peuplades du centre et principalement aux Lingons (habitants de Langres), pour former un Empire des Gaules, à la tête duquel devait être placé Sabinus. » Le projet échoua, et « Sabinus fut réduit à se cacher dans une caverne où il échappa pendant neuf ans aux poursuites des Romains ».
Unis dans la mort
Les grands auteurs romains du IIe siècle – Plutarque, Tacite – ont raconté la vie de Sabinus, célèbre parce que l’homme fut aussi au cœur d’une – tragique – histoire d’amour. Le chef lingon était l’époux d’Eponine. Pendant sa clandestinité, en un lieu que la tradition locale situe à Balesmes, aux sources de la Marne – et une autre à Griselles, en Côte-d’Or (lire l’encadré) – il eut deux fils. Découvert, Sabinus fut conduit à Rome, où Vespasien ordonna sa mise à mort. Il fut rejoint, dans l’arène, par Eponine, qui connut le même sort, en l’an 78.
Edifiante, l’histoire du couple lingon a donné lieu, à l’époque moderne, à plusieurs tragédies théâtrales, ainsi qu’à plusieurs représentations picturales, dont une est conservée au musée de Chaumont.
L. F.
Un saint Valentin du pays langrois
Griselles est également attaché au souvenir d’un saint qui serait originaire du pays langrois : Valentin. Il ne s’agit pas du Valentin devenu aujourd’hui patron des amoureux (celui-là était romain), mais son histoire mérite d’être contée. Des historiens le font naître à Lecey (Haute-Marne), d’autres sur le site de Vix (Côte-d’Or), d’autres encore à Pothières (Côte-d’Or), aux environs de 515. Promis au mariage avec une habitante de Troyes, l’homme n’avait d’yeux que pour son Dieu. Il s’éloigna de la communauté des Hommes, fut ordonné prêtre par l’évêque de Langres, et mourut à l’âge de 28 ans. On doit quelques miracles à ce serviteur de Dieu, dont le corps reposerait sous l’église de Griselles.
Donner son sang à deux, c’est aussi fêter la Saint-Valentin
Les donneurs sont invités à venir en couple, en famille, entre amis, ou bien entre collègues pour donner leur sang. A Chaumont, rendez-vous jusqu’au samedi 17 février à la Maison du don, 35 avenue des Etats-Unis.