Saint-Dizier. Les problèmes liés au train ne vont pas s’arranger
TRANSPORTS. Le collectif Clients TER Bragards a rencontré plusieurs responsables SNCF au mois de mars. Il s’agissait d’aborder les problématiques du quotidien d’un usager nord-haut marnais et d’essayer de trouver des solutions. Mais l’entrevue n’a pas eu les résultats escomptés.
Prendre le train en Haute-Marne, plus qu’un voyage, c’est toute une aventure. Avec des imprévus, des surprises, des changements… qui n’amusent pas du tout les usagers. Las, ils se sont rassemblés sous l’égide du collectif Clients TER Bragards en début d’année afin de se faire entendre auprès de la SNCF. Ils ont été reçus le 11 mars pour évoquer tous leurs problèmes avec les responsables de l’entité ferroviaire.
Et la SNCF avait mis en place de nombreux moyens humains pour la réunion. Il y avait la directrice régionale, le directeur de la ligne Paris Saint-Dizier, le directeur infrastructures, le directeur réseau, la directrice de la ligne 10 et le responsable de Saint-Dizier, comme l’indique Perrine Girardin, à la tête du collectif. Deux particuliers, l’un qui prend la ligne vers Paris et l’autre celle vers Chaumont, étaient également présents. L’inventaire des problèmes a pu être abordé, avec certaines réponses qui ont laissé à quai Perrine Girardin.
PASSERELLE. Premier point, la fameuse passerelle métallique qui enjambe les voies – « le mont Everest » comme l’appelle à juste raison la responsable du collectif – et ses ascenseurs qui ne fonctionnent pas toujours. « Des personnes ont glissé et sont tombées cet hiver. Il faudrait plutôt mettre des caillebotis, appropriés quand il gèle. Quant aux ascenseurs, ils seraient à 85 % d’usage, il est prévu de les mettre à 97 % avant juin », annonce la jeune femme.
MOBILITÉ. Pour les personnes à mobilité réduite, il a été demandé un passage d’urgence sur les voies qui leur serait uniquement dédié. « C’est un non catégorique, car il faudrait créer une signalétique, des feux… Mais qui pense aux mères de famille avec poussettes, aux gens qui portent de grosses valises et à ces personnes à mobilité réduite qui doivent parfois s’arrêter à une autre gare pour sortir près du quai ? », déplore la représentante des usagers. Selon elle, la SNCF a reconnu des manquements et souhaite améliorer les choses.
ÉQUIPEMENTS. Au sujet des haut-parleurs et des panneaux d’affichage qui ne fonctionnent plus, « tout sera changé en 2023, pas avant ». En revanche, les horaires des guichets, qui ne sont pas ouverts tôt le matin ou tard le soir, disposeront peut-être d’amplitudes horaires plus large au début et à la fin du mois, afin de permettre la prise d’abonnement. En effef, s’il y a bien une borne, « il y a des abonnements qui ne peuvent pas être pris à l’automate mais la SNCF ne nous croit pas ».
SUPPRESSIONS. Régulièrement, des trains sont annulés en gare de Saint-Dizier. Pour pallier ce problème, des cars auraient été commandés mais ils auraient ensuite été réquisitionnés pour l’Ukraine. Un argument qui irrite Perrine Girardin et auquel elle ne croit pas : « La guerre venait à peine de commencer ! » La SNCF aurait aussi avoué subir des défaillances matérielles. « Alors ? Ca veut dire que les trains sont trop vétustes, on ne peut pas en acheter ? », s’agace encore la responsable.
HORAIRES. Le cadencement mis en place suscite des interrogations chez les usagers et gêne les correspondances. « Le train Culmont-Chalindrey part quinze minutes plus tôt pour arriver à la même heure à Reims qu’avant. A deux minutes près, le bus de Joinville arrive trop tard à la gare. Il y a moins de trains en direction de Paris. On nous répond qu’il y a un souci de corrélation avec le fret et que le plan de transport est comme ça, l’ajout de trains n’est pas prévu », s’indigne Perrine Girardin.
Face à cette actualité, les membres du collectif, qui se voient régulièrement, ont prévu une action médiatique forte si, en juin, les soucis perdurent. Ils alerteront les médias nationaux, foi d’usagers en colère.
Marie-Hélène Degaugue