Un festival qui a impliqué de nombreux scolaires
EVÉNEMENT. Un premier bilan du festival Les Printemps de l’archéologie a été dressé avec Marie-Claire Gaspard, la présidente de l’association Archéolonna qui organise la manifestation. Cette seconde édition a impliqué les scolaires en leur proposant un autre apprentissage de l’histoire.
La seconde édition du festival Les Printemps de l’archéologie s’est achevée ce dimanche 3 avril. Si le débriefing n’a pas encore été effectué par l’équipe de l’association Archéolonna, qui organise cet événement, Marie-Claire Gaspard, sa présidente, a livré ses premières impressions. « Entre le Covid qui a touché nos bénévoles et la météo, on n’a pas eu le bilan qu’aurait pu avoir avec du beau temps. Et puis, si les spectateurs n’aiment pas le mauvais temps, notamment lors des reconstitutions historiques, nos bénévoles ont aussi souffert du froid », annonce la présidente.
Au total, 4 950 visiteurs sont venus au festival, dont 570 scolaires, issus de collèges, lycées et écoles primaires. Une volonté de l’association de mettre l’accent sur eux. « Cela a commencé le lundi dans le sud du département. Des intervenants comme des archéologues ou des réalisateurs se sont déplacés dans les établissements. Des échanges intéressants ont pu avoir lieu », commente la responsable. Si l’association attend les retours des intervenants et des établissements scolaires, d’ores-et-déjà, « l’un des professionnels m’a confiée qu’il avait adoré faire ça avec les enfants ».
Une initiative qui rapproche ces professionnels et le public scolaire, et permet de proposer une approche différente de l’histoire. De la théorie pendant les cours, les jeunes ont aussi pu bénéficier d’un apprentissage concret. Ils se sont aussi rendus à Saint-Dizier pour assister aux conférences et aux projections de documentaires.
Revoir l’organisation du contenu
Et pour le grand public qui ne pouvait pas se déplacer, les conférences étaient diffusées en live sur différents réseaux sociaux. « C’est la première fois que l’on faisait ça en direct, nous avons totalisé 12 200 vues », se réjouit Marie-Claire Gaspard. Des séances au contenu pointu qui ont attiré, comme lors de la première édition, les festivaliers. Mais il fallait jongler entre un programme riche de conférences et de projections. « Nous allons revoir la coordination entre ces deux volets. En effet, les gens ne pouvaient pas tout faire » et certains regrettaient d’avoir dû choisir entre conférence et projection.
Quant à ces projections justement, une chose est sûre, s’il y a une nouvelle édition du festival, elles ne pourront plus se dérouler au Palace. « Ce n’est pas une salle pour ce type d’événement, l’écran était trop petit et les chaises, peu confortables. Mon rêve, ce serait le Ciné-Quai mais les boîtes de production nous prêtent les films à condition que ce soit gratuit, c’est donc compliqué. Au théâtre, nous avons déjà organisé des conférences, c’est plus adapté ».
L’exposition photo a satisfait les visiteurs car elle leur a permis de voir des endroits évoqués lors des conférences. « Je sais, par exemple, que certains étaient contents de découvrir le mur d’Hadrien. On en parle souvent mais on ne le voit jamais ».
Le débriefing est prévu prochainement. « Il y a toujours des choses à améliorer, nous allons en discuter avec toute l’équipe et analyser les données des BTS tourisme, qui ont fait des sondages parmi les visiteurs ». En ce qui concerne un troisième festival, la présidente préfère rester prudente : « On va déjà terminer celui-là, et on verra ».
Marie-Hélène Degaugue
Prix des projections
Le festival proposait la projection de films et de documentaires à la salle du Palace. En tout, 25 séances ont eu lieu entre le 30 mars et le 1er avril. Les films sélectionnés par le Comité de sélection ont participé à la compétition dotée de trois prix. Le prix jeune public a été décerné au “Pacte gaulois”, de Sébastien Duhem. Le prix du public a consacré “Kromdaai, à la découverte du premier humain”, de Cédric Robion. Le prix des professionnels a été remporté par “Le Refuge oublié”, de David Geoffroy.
