Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Remise en état des fossés contre les inondations à Saint-Dizier

Les travaux concernant le fossé de l’avenue du Chêne-Saint-Amand devraient démarrer ce mois de juillet.

ENVIRONNEMENT. Un financement dédié à la remise en état des fossés a été validé par le conseil municipal du 23 juin. Plusieurs chantiers ont été programmés dans la commune, afin de prévenir les risques d’inondations.

Il y a un peu plus d’un an, les 13 et 14 juillet, des inondations ont sévi dans des quartiers de Saint-Dizier. Les services de la Ville et de l’Agglo se sont saisis du dossier et regardé les causes. Au final, il est apparu qu’il s’agissait d’une crue « centennale », à laquelle aucun aménagement n’aurait pu contenir le volume des cours d’eau, selon Julie Deyrieux, responsable du grand cycle de l’eau à l’Agglomération.

Mais l’événement a surtout permis à la Ville de se rendre compte de l’état des fossés ; creusés, il y plusieurs décennies, pour permettre l’écoulement de l’eau et ne pas inonder les terrains ou les voies en cas de fortes pluies. « Il n’y a pas eu d’entretien pendant 20 ans. Il est vrai que nous n’avions pas eu de fortes intempéries alors les fossés ont été un peu oubliés », reconnaît Franck Raimbault, élu municipal à l’environnement. Un financement pour les travaux d’entretien a donc été validé lors du conseil municipal du 23 juin.

La première tranche des chantiers a été lancée en mai et a concerné la rue des Clefmonts. Les agents ont effectué un reprofilage. « Le fossé était trop comblé, nous l’avons remis à niveau pour une optimisation de son fonctionnement », explique Julie Deyrieux. Une pelle a donc creusé l’intérieur du fossé afin de retirer la couche de matière qui s’était rajoutée au fil des années.

Priorité budgétaire

Un autre chantier est prévu ce mois-ci, avenue du Chêne-Saint-Amand, qui longe un fossé. « Nous allons lui redonner sa fonctionnalité. Le site comporte une pente, au fil du temps, des matériaux terreux sont tombés au fond. Si on perd 20 cm de profondeur, ce sera 20 cm d’eau qui ne seront pas récupérés », note la responsable. Le surplus de matière sera donc retiré afin que le fossé retrouve son lit original. La pente ne sera pas travaillée, d’autant plus qu’elle comporte déjà de la végétation.

En août, ce sera au tour de la rue du Docteur-Chardin, là où coule l’Ornel perpendiculairement à la voie. « Le fossé d’infiltration sera repris car il y a du dépôt à l’intérieur. Le pan intérieur côté parcelle sera également repris. La pente sera adoucie afin d’augmenter la zone de contact d’absorption de l’eau. Ainsi, nous serons assurés d’un bon niveau de filtration », détaille Julie Deyrieux.

Une enveloppe de 200 000 € a été budgétisée par la Ville en prévision de toutes ces réfections. « Nous avons souhaité dégager une somme pour permettre des travaux rapides. Il s’agit pour nous d’une priorité budgétaire », affirme Franck Raimbault.

Vous pourriez être intéressé par cet article :

Interpellé sur le délai des travaux – un an après des inondations – c’est Jean-Yves Marin, vice-président de l’Agglomération en charge du cycle de l’eau, qui a tenu à répondre : « Monter un dossier, attendre les autorisations administratives, faire d’éventuelles demandes de subvention, cela prend du temps. Et puis, nous sommes aussi tributaires des entreprises ».

Par ailleurs, une sensibilisation est envisagée auprès des particuliers, dont leur terrain comporte un fossé. « Certains les utilisent pour stocker du bois ou les comblent. Il faudrait leur rappeler l’utilité du fossé, d’autant qu’ils sont tenus de permettre l’écoulement de l’eau », avertit Franck Raimbault.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

Le fossé, solution d’un autre temps

Un fossé n’est pas un ruisseau. C’est une infrastructure conçue pour drainer et faire circuler les eaux. On n’y découvre ni cresson ni grenouilles. « On ne retrouve pas les mêmes végétaux et animaux que dans un cours d’eau. Il n’y a pas de développement de batraciens comme dans les milieux humides. Les fossés ont été créés, il y a des décennies, pour gérer l’eau dans des parcelles imperméabilisées », souligne Julie Deyrieux.

Une solution qui n’est plus d’actualité, alors que la surface urbanisée a augmenté. « On ne créera plus de nouveaux fossés. Désormais, des zones naturelles doivent absorber l’eau. La législation impose aussi que les nouveaux aménagements urbains facilitent l’absorption de l’eau », déclare la responsable du grand cycle de l’eau. « C’est d’ailleurs le cas au quai Lamartine, où les zones pavées favorisent l’infiltration », illustre Franck Raimbault.

Les fossés sont tenus d’être entretenus par les collectivités ou les particuliers, selon où ils sont situés.

Nettoyage sur les départementales

Le Département nettoie également ses fossés, qui peuvent orner les 4 000 km de routes lui appartenant. Un “Plan d’intervention végétation” qu’il met en place en mai et juin, avec une intervention sur le réseau secondaire et deux interventions sur le réseau principal. « Sur les routes à 90 km/h où, en raison de la vitesse, il faut toujours une parfaite sécurité et un confort de conduite, un second fauchage a lieu l’été. Sur les autres routes, la vitesse est réduite et les voies sont plus arrondies, l’eau s’évacue bien », explique la communication du Département.

A chaque fois, les agents du Département ou des agriculteurs fauchent la végétation, descendent jusqu’au fond du fossé puis remontent sur les bas-côtés. Un débroussaillage est également mis en place. « Bien souvent, il faut couper des acacias, cette essence pousse vite ». On vérifie aussi que les fossés ne sont pas bouchés.

Sur le même sujet...

Bourmont
Les écoliers à la découverte de la bioéconomie
Environnement

Les élèves de l’école primaire ont participé à une animation sur le thème de la bioéconomie, vendredi 19 avril, au matin. C’est l’association Terre avenir, agréée Aecep (Association éducative complémentaire(...)

Langres
Intempéries : le maraîcher Xavier Deleau scrute le ciel
Environnement

Températures négatives, averses de grêle, pluie abondante… Le ciel est capricieux et les producteurs de fruits et légumes ne sont pas sereins. Xavier Deleau, maraîcher installé au pied des remparts(...)

Montier-En-Der
Concours du festival de Montier : derniers jours pour s’inscrire
Environnement

Le concours du Festival international de photo animalière et de nature de Montier est encore ouvert jusqu’au 30 avril. Avis aux passionnés ! Il ne reste plus que six jours,(...)