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A Saint-Dizier, plus d’eau pour les fleurs

Quelques fleurs commencent à faner dans les bacs de la rue Gambetta. Les potagers peuvent être arrosés de 20 h à 9 h.

ENVIRONNEMENT. Depuis le 3 août, le territoire de Saint-Dizier est classé en alerte renforcée concernant la sécheresse. Un arrêté préfectoral a donc limité l’usage de l’eau. La Ville s’adapte et suit les directives, qui peuvent parfois surprendre le riverain.

Il fallait déjà s’habituer à côtoyer les « mauvaises herbes », désormais, les Bragards vont se priver de fleurs. La sécheresse est passée par là. Il est désormais interdit d’arroser ses plantes d’agrément, depuis l’arrêté préfectoral du 3 août car le territoire de Saint-Dizier est classé en alerte renforcée.

Une interdiction valable également pour la municipalité. « Nous n’arrosons plus rien, sauf les arbres et arbustes plantés dans l’année. Les fleurs dans les bacs n’ont plus d’eau. On les enlèvera quand il y aura de gros signes de faiblesse », indique la communication de la Ville. Les massifs, ronds-points fleuris et pelouses sont également concernés. Seuls les arbres et arbustes de moins d’un an peuvent être arrosés avec l’eau du réseau public entre 20 h et 9 h, « afin de favoriser leur implantation ».

Pas de dérogation

Malgré cette autorisation, de nombreux jeunes arbres souffrent sur les berges de la Marne et le boulevard Dunant, « les fortes chaleurs, ce n’est pas bon pour eux ». Quant aux plantes et fleurs installées par les agents des espaces verts, en sursis à moins de véritables averses, « c’est un crève-coeur pour eux, ils ont passé du temps à y travailler ». 

Néanmoins, la Ville ne demandera pas de dérogation comme certaines communes d’Alsace : « C’est pareil pour tout le monde. On doit montrer l’exemple car on sait que les villes sont de grosses consommatrices d’eau ». Et justement, certaines autorisations, énoncées par l’arrêté préfectoral, interpellent quelques habitants. Il est ainsi prévu d’arroser les terrains de sport, dont le stade d’honneur du stade Jacquin, de 20 h à 9 h.«  Il s’agit de préserver les gros investissements tels qu’un stade. Si on peut les préserver jusqu’au bout, autant qu’on le fasse, pour éviter après des coûts extrêmement élevés pour remettre en état la pelouse ». 

Un partage de la ressource justifié par la Ville

La Ville continue aussi de faire passer la balayeuse et la nettoyeuse dans les rues, deux machines qui lavent  en utilisant de l’eau, tous les jours. Là encore, même si cela est autorisé, pourquoi ne pas arrêter le recours à l’eau et juste balayer ? « C’est une question de salubrité publique. Il faut faire attention à ce que les rues restent propres, qu’il n’y ait pas de rats ni de saletés. Un simple balayage ne suffit pas. Les équipes le font tôt, entre 5 h et 8 h pour préserver au maximum la ressource », assure la communication de Saint-Dizier.

De même, la collectivité a toujours recours à l’hydrocureur, un engin utilisé pour l’assainissement et la voirie. Il nettoie les canalisations au moyen d’un nettoyeur à haute pression, dans un objectif curatif et préventif. « On ne peut pas s’en passer, sinon, on va avoir des problèmes d’assainissement après. Mais il n’utilise pas tant d’eau que ça ».

Des consommations d’eau critiquables ou pas « selon que l’on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein. La collectivité fait de gros efforts, notamment sur les espaces verts, mais nous avons une mission de salubrité et devons veiller à ne pas avoir de dépenses trop importantes », commente la Ville. Un équilibre à bien doser.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

Trois réserves d’eau municipales

La municipalité détient trois cuves à récupération d’eau pluviale. L’une sert de réserve au cas où le territoire passerait en crise, ce qui interdirait tout arrosage d’arbres avec l’eau du réseau public. « L’eau servirait alors à arroser nos plants de moins d’un an », explique la communication.

La deuxième cuve n’a pas été suffisamment remplie, faute de fortes pluies cet hiver. La troisième est utilisée par les agents pour apporter de l’eau aux plantes de la serre municipale.

La Ville précise qu’elle envisage l’obligation d’un récupérateur d’eau pour chaque projet communal : « Nous étudions la question avec notre équipe ».

Pour rappel, le niveau crise, le dernier concernant l’usage de l’eau en temps de sécheresse, restreint l’eau potable à la consommation de la population, à l’abreuvement des animaux, à des travaux impératifs, mis à part quelques exceptions concernant notamment le sport.

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