Les vieux tracteurs se sont rappelés aux bons souvenirs, près de Saint-Dizier
AGRICULTURE. Les près de Narcy ont accueilli la fête des tracteurs anciens, organisée par l’Association des vieilles mécaniques haut-marnaises ce 21 août. La manifestation a attiré beaucoup de monde, venu admirer les belles machines agricoles, datant de 1914 à 1985.
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Démonstration de labour à l’ancienne avec une déchaumeuse. Le tracteur possède un moteur Renault de 35 chevaux. -
Le concours de saut des ballots de paille n’était pas des plus faciles. -
Les visiteurs ont pu déambuler à travers les différents espaces d’exposition. -
Des stands d’exposants proposaient de la vannerie, des bijoux, des produits alimentaires. -
Démonstration de labour à la charrue à disque. -
Les membres de Rétro agri en train de fabriquer la corde. On assemble les cordelettes une à une, sur une longueur de 10 m. Pendant ce temps, la machine torsade les cordelettes -
Les cordelettes sont assemblées les unes sur les autres au fur et à mesure. -
Le toupin (l’objet en bois) rassemble les quatre cordelettes. -
La machine permet de faire contrepoids et de créer la tension de la corde. -
Fabrication de beurre avec une ancienne baratte. -
Les Mobylettes, bien plus élégantes que les motos actuelles.
Les tracteurs séduisent toujours autant, que l’on ait été agriculteur ou pas. Pour preuve, le rassemblement organisé par l’Association des vieilles mécaniques haut-marnaises a drainé la foule, ce dimanche 21 août, et enregistré un record de repas servis. « On en a fait plus de 300, d’habitude, il nous en reste toujours », se réjouissent le cuisinier et le président de l’association.
Concernant les engins, 80 tracteurs de 1914 à 1985 étaient exposés dans les près de Narcy, sans compter un joli parc de voitures anciennes et pas mal de Mobylettes, sagement rangées dans leur espace. De belles carcasses, dont beaucoup roulent encore, qui se prêtent aux regards des visiteurs. Certains sont surpris par les premiers modèles, très rudimentaires. « C’est fou que ça a fonctionné, quand on voit la mécanique », s’étonne un groupe de trois amis, en train de disséquer un très vieux spécimen de tracteur.
Au loin, on entend la batteuse séparer les grains de blé de leurs tiges, tandis que d’autres tracteurs labourent le champs. L’occasion d’observer le travail des charrues standart ou à disque, ou de la déchaumeuse, dont le conducteur doit tourner constamment la tête pour surveiller ses sillons. « Il n’y a pas de relevage, pas de verrins hydrauliques pour contrôler le labour », explique le speaker. Très loin des engins qui se déplacent avec le GPS, selon un circuit programmé…
Saut de ballot
Le public est aussi invité à participer à la fête. Rien de tel qu’un concours de saut de ballot de paille pour s’amuser. Une bouteille de champagne est à remporter. Seuls deux essais sont autorisés en échange d’1 €. Mais il n’était pas simple de passer un ballot à 3,90 m – le record dans l’après-midi – avec une fourche. Les candidats ont beau essayer, ils galèrent bien et les autres rigolent.
Les petits aussi rient, mais en pédalant sur de minuscules tracteurs dans un parc qui leur a été aménagé. Quelques enfants sont aussi montés sur les vrais engins agricoles, et jouent à l’agriculteur en donnant du volant et des pédales.
Parmi les stands d’exposants venus vendre de la vannerie, du miel, des bijoux… on peut aussi assister à la fabrication de beurre. L’association Agri Rétro fabrique, devant le public, des cordes à l’aide des cordelettes en agave qui maintenaient les gerbes de blé. Un bout des cordelettes est attaché à une machine qui les torsade en continu, de l’autre côté, Pascal et Georges les assemblent les unes aux autres sur une longueur de 10 m.
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Ils replient cette longueur et la rattachent à la machine, qui continuait de torsader. De l’autre côté, ils utilisent un toupin qui assemble les quatre fils pour créer une corde bien solide. La démonstration ravive beaucoup de souvenirs : « J’ai une machine comme ça dans mon grenier », « on en a encore fait il n’y pas longtemps », racontent les visiteurs, heureux de retrouver cette pratique d’antan.
Marie-Hélène Degaugue
