Les fantômes ont rendez-vous à une Halloween party à Saint-Dizier
INSOLITE. Ils sont quelques Bragards à décorer leur maison pour Halloween. Dans la rue des Montants, Roger et Jeanine ont installé leurs citrouilles et fantômes, parmi les fleurs. Ils ont aussi prévu les bonbons pour les enfants qui oseront s’aventurer dans leur jardin illuminé.
Vu la mine morbide du fantôme, mieux vaut ne pas toucher aux citrouilles posées à ses pieds. Il y a fort à parier qu’il nous ferait valser dans la toile de l’araignée violette, qui s’est posée sur le mur de la maison, pareille mais en pire à un chien de garde. Sans compter les autres monstres postés à la porte, prêts à vous jeter les ballons mains coupés qui pendent dans l’arbre.
Un monde pas très accueillant qui s’est préparé pour l’Halloween party, organisée le 31 octobre dans la coquette demeure de Roger et Jeanine. Amateurs de fleurs et de décoration festive, ce sont eux les auteurs de cette décoration. Il n’en sont pas à leur coup d’essai, et ne ratent pas une fête.« Tous les ans, nous décorons pour Pâques, Noël et Halloween. On ne s’occupe pas de l’aspect commercial, on s’amuse, et puis on a déjà toutes les affaires, on n’a plus besoin de racheter », soulignent-ils, animés par l’envie de faire plaisir à leurs petits-enfants.
Se faire peur en famille
« J’ai fait ma première décoration il y a plus de 30 ans, pour Noël. Maintenant, le petit-fils a 30 ans, et le dernier 14 ans », raconte Roger. Les années défilent et on leur demande toujours les décorations, avec l’instauration de nouveaux rituels. « Cette année, ils ont réclamé une raclette, je crois que ça va devenir une habitude pour Halloween », s’amuse Roger. « C’est bien, si on était deux, on n’installerait pas la déco, mais comme les enfants passent », précise Jeanine.
La soirée promet d’être monstrueuse car à l’intérieur aussi, les monstres sont de la partie. Deux squelettes hantent la vitrine d’un meuble, tandis que deux fantômes surveillent les invités depuis la barre de rideaux. Les toiles d’araignées sont disposées à chaque coin du salon, sur les bibelots, l’horloge, parées de leurs créatrices à huit pattes.« Je vais aussi préparer mon chemin de table avec des petites lampes », ajoute Jeanine, qui a aussi créé un chapeau citrouille. « Et certains personnages sont allumés, en intérieur comme à l’extérieur. Il y a aussi un projecteur qui tourne dans le jardin », relève Roger.
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La décoration est posée une semaine avant Halloween et retirée une semaine après ; les citrouilles seront, elles, mangées. Du temps suffisant pour que les passants puissent admirer les installations. « C’est un petit quartier ici, les gens viennent regarder. Si on peut soulager les gens des contrariétés, c’est toujours ça », confie Jeanine. Lundi, elle va faire le bonheur des enfants qui sonneront : « j’ai prévu 1,5 kg de bonbons ». Bien assez pour éviter les sortilèges.
Marie-Hélène Degaugue
On ne s’arrache pas les citrouilles
La fête d’Halloween semble retrouver du poil de la Bête (du Gévaudan ou d’autres espèces étranges…). Les décorations et les animations refont leur apparition. Mais quid des ventes de citrouilles et autres cucurbitacées ? Sur le marché de Saint-Dizier, des producteurs et des primeurs n’ont pas constaté de ventes particulières. « J’ai des potimarrrons à 2 € le kilo, personne n’en achète, je ne comprends pas », déclare un maraîcher, très surpris.
Au Leclerc, un bel étal accueille les clients, avec des tarifs semblables à ceux du marché. « Les chiffres sont les mêmes que ceux de l’an dernier. Nous avons choisi de diversifier les variétés, et nous proposons des recettes pour les cuisiner », commente le responsable fruits et légumes.
Si les clients achètent avant tout une cucurbitacée pour la décoration, ils finissent par la manger ensuite. « Ca fait double emploi. Les gens ont dans l’esprit d’en perdre le moins possible ». Au classement des plus prisées : la butternut et le potimarron.