Le marché couvert s’invite au conseil
CONSEIL MUNICIPAL. La première adjointe au maire Rachel Blanc a profité de la tenue du conseil municipal, pour évoquer la situation du marché couvert, dont le chantier a pris du retard et la construction, un surcoût.
« Il est 18 h, je vous propose de commencer car nous avons le quorum. » Ponctuelle, la première adjointe Rachel Blanc dirige la séance du conseil municipal, jeudi soir. Le maire Quentin Brière étant souffrant, c’est à elle que revient cette tâche, devant une assistance loin d’être au complet. En plus du maire, une adjointe et plusieurs conseillers, de la majorité et de l’opposition, manquent à l’appel.
« Lever le voile sur les interrogations »
Rachel Blanc garde le micro pour évoquer le chantier du marché couvert, un sujet non programmé à l’ordre du jour. « Pas mal de questions se posent, parfois des inquiétudes, je voudrais lever le voile sur quelques interrogations », annonce l’élue. Un problème au niveau de la charpente métallique a notamment nécessité l‘arrêt du chantier plusieurs jours, en mars.
Rappelant tout ce que représentera, in fine, un tel équipement pour le « cœur de ville », la première adjointe se veut rassurante : « Sur l’aspect technique, les choses sont gérées. On s’est adjoints les services de professionnels, de bureaux de contrôle, qui ont levé tous les doutes. Ça a fait perdre un peu de temps, mais un temps précieux pour qu’il n’y ait aucun souci technique dans la livraison. Les choses sont sous contrôle. »
Lever les doutes techniques est une chose. Les inquiétudes financières en est une autre. Pas en mesure d’annoncer une date d’ouverture (le marché doit en théorie, ouvrir en septembre), Rachel Blanc évoque « une enveloppe budgétaire absolument contrôlée, contenue », en dépit d’un surcoût « de l’ordre de 10 %, passant de 4,2 à 4,6 millions d’euros ».
« Un dérapage inquiétant sur les tarifs »
Visiblement, majorité et opposition n’ont ni les mêmes montants, ni la même mesure de la hausse. Pas angoissé sur l’aspect technique d’un équipement dont il aurait préféré ne pas voir la construction (mais plutôt une réhabilitation de l’ancien marché), Jean-Luc Bouzon tique sur l’enveloppe. « L’appel d’offres est à 2,7 millions d’euros, ensuite on est passé à 3,5. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme. Ensuite, vous nous dites 4,7 millions. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme. Puis, c’est 5 millions et quelques. Ce n’est pas une petite hausse, mais un dérapage inquiétant sur les tarifs. » Pas de réponse.
A l’élu du Front de gauche de rappeler ensuite qu’il sera vigilant sur la façon dont la municipalité implique les commerçants dans ce marché. Lesquels « ne viendront pas quatre jours », assure Jean-Luc Bouzon. Soit le nombre de jours d’ouverture espéré par la Ville. « Nous voulons trouver un équilibre pour qu’aucun commerçant ne soit lésé. La concertation est engagée avec beaucoup de bienveillance avec le délégataire ; si nous réussissons, ce sera avec les commerçants », conclut Rachel Blanc.
N. F.