Saint-Dizier : le maire à la rencontre des habitants du quartier Anatole-France
Conformément à ce qu’il avait promis, Quentin Brière a organisé, mardi soir, une réunion avec les riverains du quartier Anatole-France.
Le maire de Saint-Dizier souhaitait renforcer la proximité entre les élus et les habitants en discutant avec eux, lors des permanences de quartier. Une première à laquelle les riverains n’ont pas vraiment adhéré, ils étaient à peine plus nombreux que les élus. Différentes thématiques ont été abordées, sous l’impulsion du maire et des riverains.
VIE ASSOCIATIVE. Le manque de bénévoles a été souligné. « Notre problème, c’est d’attirer les jeunes », a alerté une riveraine. Une autre a réclamé un lieu physique, qui hébergerait les associations pour plus de visibilité et nouer des liens entre elles. « Au complexe associatif, il y a 30 asssociations réunies et elles ont tendance à ne pas se parler. À vous aussi d’entretenir des liens », lui a répondu Tony Vaglio, délégué aux relations intergénérationnelles.
CHANTIERS. Quentin Brière a parlé de l’opération “Révélez Saint-Dizier”, en prenant soin de déminer le sujet de suite : « Quand on veut refaire une ville, il faut passer par une phase de chantier », reconnaissant des difficultés : « A chaque fois, ce qu’il nous manque, c’est un porteur de projet. C’est pour ça que nous cherchons des investisseurs. A Saint-Dizier, ils ne veulent pas venir, ceux qui viennent, ce sont des bailleurs sociaux et notre difficulté, c’est de sortir des projets de logement ». Le lancement prochain de la rénovation des façaces et de la place du Petit-Bourg a été annoncée, la rue du Maréchal-De-Lattre-de-Tassigny devra attendre la fin des travaux pour être refaite.
COMMERCE. Le maire a été interpellé sur la vie commerciale bragarde quand il a évoqué de futurs locaux commerciaux sur l’actuelle friche, située du quai au marché couvert. « Il y a quatre cellules vides dans la rue Gambetta et vous voulez refaire des cellules commerciales ? », s’est exclamée une habitante. L’occasion pour Quentin Brière d’annoncer que le futur marché couvert sera ouvert cinq jours sur sept, et qu’un bar y prendra place afin de transformer le site en un lieu de vie, qui « drainera le monde jusqu’à la rue Gambetta ». « C’est ambitieux monsieur le maire ! », lui a rétorqué une autre riveraine, pas vraiment emballée par tous ces projets virtuels.
SANTÉ. Le débat s’est ensuite concentré sur le nombre insuffisant de médecins dans la commune. Quentin Brière a expliqué que « les jeunes ne veulent pas travailler comme les anciens, douze heures par jour et seuls. La deuxième maison de santé, que nous sommes en train de créer à l’ancien hôpital, n’attire pas de nouveaux médecins mais elle évite que les médecins actuels s’en aillent » plus tôt que prévu. Il a insisté sur l’importance de mutualiser l’hôpital psychiatrique et l’hôpital généraliste « afin d’attirer les professionnels et de peser dans le Groupement hospitalier de territoire ».
La réunion s’est achevée sur des problèmes de voirie et de sécurité liés à la circulation des voitures. Des riverains ont attendu 20 ans pour que soient réglés des problèmes au bout de leur rue, il y a toujours de l’espoir, comme a semblé leur dire le maire.
Marie-Hélène Degaugue
mh.degaugue@jhm.fr