A Saint-Dizier, le chantier des petites halles retardé
PATRIMOINE. Alors que la réhabilitation des petites halles devait s’achever dans sept mois, le chantier va s’allonger pour une durée indéterminée. En cause, des fondations en très mauvais état qu’il faut refaire. Des fouilles archéologiques préventives s’imposent donc.
Décidément, à Saint-Dizier, les choses ne se passent jamais comme prévu. Pourtant, le chantier de réhabilitation des petites halles avait bien démarré le 19 septembre. La reconstruction à l’identique de la version 1825 devait être livrée sept mois après. Eh bien, il faudra attendre plusieurs années encore car, lors des travaux, il a été constaté des fondations en très mauvais état, loin des estimations établies par des études préalables. Initialement, il s’agissait de reprendre les poteaux, dégradés par un sol humide. Mais travailler sur de l’ancien réserve son lot de surprises, il est vrai.
Accueillir le public
Désormais, « il faut reprendre totalement les fondations. L’entreprise doit donc déposer la structure, ce qui va susciter l’émoi dans la cité. Les petites halles seront stockées puis remontées », annonce le maire Quentin Brière. Mais pour s’affairer sur les fondations, il va falloir creuser notamment le sol, et donc passer par des fouilles archéologiques préventives, ce qui alourdit le délai. « On ne devrait rien trouver, mais bon, on verra ce qu’on découvre », ajoute prudemment le maire. En effet, qui dit découverte, dit délai supplémentaire avant la relance des travaux. Afin de ne pas gêner la vie commerçante, la Ville tient à « rouvrir la place au public après la viabilisation du sol », après les fouilles, soit à l’été 2023.
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Un coup de massue pour la municipalité qui – après la fermeture de quatre commerces en centre-ville, un taux de vacance commerciale de 15 % et Coeur de ville qui s’apparente à des friches – avait bien besoin de voir l’un des projets Révéler Saint-Dizier se réaliser. Mais loin de déprimer, le maire Quentin Brière a décidé de « faire de cet aléa une opportunité. Outre restaurer ce patrimoine, il faut lui trouver une activité. Nous allons en faire un lieu de convivialité », raconte l’élu, qui ne se montre pas à court d’idées.
« Nous pouvons envisager une partie vitrée et viabilisée afin de créer un lieu de vie avec bar et cuisine, pour de l’offre événementielle, ou du coworking. L’autre partie des halles resterait ouverte pour en faire une terrasse », se prête à imaginer le maire. Mais pour se concrétiser, ce projet doit attendre la nomination de l’assistance à maîtrise d’ouvrage, qui doit schématiser Coeur de ville dont Révéler Saint-Dizier fait partie. Ce même dispositif, censé attirer de nouveaux services et commerces depuis des années, qui stagne. En tout cas, Quentin Brière espère voir démarrer les travaux des petites halles fin 2023.
Marie-Hélène Degaugue
Budget
Qui dit délai rallongé, dit budget supplémentaire. Initialement estimé à 750 000 € TTC, la Ville est consciente d’une augmentation du projet. Arguant qu’il n’y aura pas triplement du coût, Quentin Brière préfère ne rien annoncer : « On ne sait pas, alors je reste prudent », tout en assurant que pour un tel projet, « on va trouver des partenaires financiers, l’Etat, la Région, le Groupement d’intérêt public. On sera accompagné à 80 % ».
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