Saint-Dizier. Le bar associatif du Petit Paris a tout d’un grand
VIE ASSOCIATIVE. Le bar associatif reprend du service ce vendredi soir avec un concert, pour une troisième saison. Entre concerts et ateliers, il y en aura pour tous les goûts. Quelques nouveautés sont au programme, ainsi que des projets plein la tête.
« Nous voulons vraiment être intégrés dans le paysage bragard. Nous sommes là pour égayer le quartier, pas pour embêter les gens. » C’est par ces mots plein d’humilité que Josselin Thomas, président de l’association du Petit Paris, chargée de faire vivre le bar éponyme de La Noue, aborde cette nouvelle saison. Et ça démarre ce vendredi 9 septembre, avec le concert de Kallidad, un groupe australien branché flamenco et rock.
Le plein d’envies…
Une équipe « boostée, à bloc », comme le confie son président, qui va poursuivre son fonctionnement mis en place au printemps dernier : l’ouverture sur événements. Et non pas systématiquement le week-end comme auparavant. « C’est plus simple au niveau des bénévoles. C’est moins stressant, moins fatiguant et cela permet de mieux préparer chaque événement organisé ici », justifie Josselin Thomas.
Entre les concerts qui font la part belle aux groupes dont on n’entend pas forcément parler, et les ateliers mis en place, « on tourne sur une moyenne de sept à huit événements par mois ». Les rendez-vous emblématiques comme l’apéro culture un jeudi par mois, sont reconduits. L’équipe aimerait développer les cafés philo et reconduire l’atelier rap qui s’était déroulé au printemps. A terme, l’idée serait de créer une récurrence de certains événements : par exemple, le concert d’un groupe local le premier vendredi, un concert thématique le 3e vendredi…
…et de projets
Parmi les idées en tête, l’une d’elles serait d’organiser un temps fort à La Noue, avec la Ligue de protection des oiseaux : « Des spectacles, de l’art de rue, un concert sur la place et avec un grand marché de producteurs locaux, histoire d’animer le quartier ».
Toujours autour du fief, les bénévoles souhaiteraient mettre en lumière l’art brut. Pour ce faire, le Petit Paris dispose d’un terrain de jeu idéal, le long de sa terrasse, avec plusieurs maisons inoccupés. « Le concept de l’art brut, c’est que c’est temporaire. Ça pourrait être sympa de faire des petites fresques, comme ça a été fait aux Sables-d’Olonne », propose Josselin Thomas.
En dehors des murs, un gros projet qui pourrait voir le jour au début de l’été 2024, serait d’organiser un festival de musiques actuelles, qui s’intitulerait “Les villages engloutis” : « Il se tiendrait au lac du Der, car il n’existe pas encore de type d’événement et le lac est clairement un atout. Ce serait différent de Musical’été. L’accent serait mis surtout sur le local et le côté éco-responsable. Un festival pour transmettre les valeurs du Petit Paris », détaille Josselin Thomas. L’équipe va désormais se mettre à la recherche de financements. Et même si c’est difficile, « on sollicitera davantage des groupes locaux ». Là aussi, comme au Petit Paris.
Louis Vanthournout
Le programme de la rentrée
Vendredi 9 septembre, à 20 h. Concert du groupe australien Kalidad, aux accents flamenco et rock.
Dimanche 11, à 16 h. La pièce de théâtre “La belle au bois dormand”, jouée par la compagnie Créamuse, basée à Joinville.
Mercredi 14, à 14 h. Un atelier à destination des enfants, avec la création de Scoubidou. (Payant)
Samedi 17 et dimanche 18 : Journées européennes du patrimoine. Deux concerts sont programmés le samedi, à partir de 20 h, avec Toucan (rock stoner) puis Don Aman (rock progressif). Le dimanche, un brunch est proposé (payant), suivi d’une visite du quartier de La Noue, à 10 h et 11 h. A 16 h, concert de Julian the Drifter (blues). En guise de fil rouge, expositions des œuvres d’art brut dans la voyotte, par Franck Mercky et Fred Bully.
Plus d’informations sur la page Facebook « Bar au Petit Paris », ou au 03.51.45.96.23.
« Mieux faire comprendre notre démarche »
En interne, l’association cherche à se structurer davantage, en créant par exemple des commissions pour orchestrer la programmation, les stocks, la gestion… Car le Petit Paris continue de grandir, en témoigne son programme, ouvert à tous les publics. En ce sens, l’association aimerait revoir la convention avec la Ville de Saint-Dizier, signée il y a trois ans. « C’est déjà mieux que rien, mais avec 2 000 € de subvention, on ne peut pas faire grand-chose », estime Josselin Thomas. Sachant qu’il y a un loyer mensuel de 600 € que l’association paye de sa poche en intégralité.
En externe, le but est de « mieux faire comprendre notre démarche », notamment en se recentrant sur le lieu culturel, plus que sur le bar. « Peu de gens savent que c’est un lieu géré uniquement par des bénévoles. Il y a un travail à faire avec les habitants. Quitte à inviter tout le monde et répondre aux questions sur notre fonctionnement. » L’occasion de rappeler que l’une des missions principales est « d’égayer le quartier, pas d’embêter les gens ». En conclusion : « Nous voulons vraiment être intégrés dans le paysage bragard ».