Des soldes au ralenti à Saint-Dizier
commerce. Les soldes d’hiver ont démarré mercredi 12 janvier. Une journée de rabais qui a eu du mal à attirer les consommateurs, que ce soit en centre-ville ou à la zone commerciale du Chêne Saint-Amand. Les commerçants attendent samedi pour vérifier la tendance.
On se serait cru en plein confinement, ce matin du mercredi 12 janvier. Dans les rues de Saint-Dizier, personne à 9 h 30. Alors qu’aujourd’hui, c’est ciel bleu, grand soleil et surtout… jour de soldes ! A croire que les Bragards ont oublié l’information. Les commerçants avaient pourtant tout prévu. La veille, ils avaient fermé l’après-midi pour apposer les étiquettes soldes sur les vitrines et sur les vêtements.
Il a fallu attendre 11 h chez Cache cache pour voir arriver les premiers clients. « Jusque là, c’était hyper calme, et puis à midi, on a bien bossé et cet après-midi. Ce n’est pas la folie, on s’attend toujours à ce qu’on soit débordés mais comme ça, on peut bien s’occuper des clients », explique Mélissa, responsable de la boutique. Des personnes qui consomment, ce qui s’avère loin d’être négligeable : « On a de bons tickets, ça compense ».
Des clients moins motivés
Dans la rue, en plein après-midi, les Bragards ont fait leur apparition, juste un ou deux sacs à la main, pas du tout les mains occupées par les paquets. Les hommes aussi étaient de sortie. Au magasin Celio, « c’est moyen, on va voir samedi ce que cela donne, ça démarre doucement. Avant les gens se déplaçaient, ils prenaient même une journée de congés pour faire les soldes, je pense que les gens ont changé de priorité depuis le Covid », avance Angélique, responsable adjointe.
La jeune femme soulève un autre problème : les promotions perpétuelles au fil de l’année. « On a fait les ventes privées aussi, qui n’ont pas été top non plus. Il doit y avoir trop de rabais toute l’année, les soldes ne marquent plus les gens ». Il est vrai que, quelques jours avant Noël, des enseignes organisaient déjà des opérations rabais. A force, le consommateur ne prête plus attention au rendez-vous fatidique et sait qu’il pourra compter sur d’autres promotions dans plusieurs semaines.
Quant à la clientèle, Angélique voit de nouvelles têtes. « Nos habitués sont venus aux ventes privées et là, ce sont de nouvelles personnes. Certains viennent de Bar-le-Duc car ils n’ont pas trouvé là-bas ce qu’ils cherchaient ».
Test samedi
Chez Burton, Laurence a regretté d’avoir ouvert le midi, ce qu’elle ne fait jamais habituellement. « Il n’y a pas eu grand monde. On ne sait plus quoi penser. Est-ce la faute aux ventes privées ? Et puis, la semaine, les gens sont au boulot. Je vais attendre samedi pour me faire une idée de cette saison. Pour l’instant, c’est compliqué », reconnaît la responsable de la boutique.
Les commerçants bragards comptent beaucoup sur ce week-end pour évaluer cette saison de soldes. Ceux-ci dureront quatre semaines au lieu de cinq. Un calendrier que les gérants apprécient : « On destocke les deux premières semaines, après il n’y a plus d’intérêt pour les soldes ».
Marie-Hélène Degaugue
La zone commerciale reste attractive
Les Bragards ont fréquenté la zone du Chêne Saint-Amand dès 9 h. « Nous avons été deux magasins à ouvrir à 8 h. Il n’y avait personne et puis, on a eu du passage. Ce n’est pas la grande foule comme comme avant le Covid mais c’est mieux que cet été », précise Céline, responsable de la Halle. Le panier dépensé s’avère bon mais « on a des promeneurs et des gens qui achètent une paire de chaussettes ». Un déclin de la présence et du chiffre d’affaires observés « depuis le premier confinement. Les gens commandent sur internet. On voit aussi que le niveau économique a baissé ».
Au Décathlon, on reste positif, conscient que « ce n’est plus la cohue comme il y a des années. Alors, on essaye de générer du trafic avec des cartes cadeaux pendant les cinq premiers jours des soldes », explique Audrey, responsable de rayon. Confronté à une pénurie de stocks sur les produits de saison, mieux vaut que les clients ne se bouculent pas trop.
A Kiabi, l’ambiance s’avère tranquille, pas de queue aux cabines d’essayage, les visiteurs déambulent et regardent les modèles. « Je suis satisfaite du trafic. Les clients se sont intéressés aux soldes, ils ont appelé pour connaître les dates. Le panier reste important, et on a fait une carte de réduction pour le premier jour. On ne va pas se plaindre », se réjouit Emilie, la responsable.