Saint-Dizier. La transmission du hip-hop aux jeunes des centres de loisirs
Durant deux jours, le spécialiste du hip-hop Sofiane Larnould était à Saint-Dizier. L’occasion de transmettre ses connaissances avec enfants et adolescents du territoire. Dix-sept d’entre eux ont effectué une représentation pour montrer tout ce qu’ils avaient appris.
« Tu savais que le hip-hop a démarré en Jamaïque parce que de la bière a été renversée sur un disque ? » Elio, 11 ans, a visiblement bien retenu le cours historique de Sofiane Larnould. Ce dernier, danseur reconnu membre de la compagnie l’Embardée, a passé deux jours au centre socioculturel de Saint-Dizier. Au programme, des ateliers sur le hip-hop avec les jeunes des centres de loisirs du territoire. Une sollicitation émanant de l’opérateur culturel Arts Vivants 52, qui avait également prévu un stage spécifique de deux jours aux Fuseaux le week-end, finalement annulé faute de participants suffisants.
Initiation à la discipline
Le hip-hop, « c’est une activité transversale qui rassemble de la musique, de la danse et du théâtre », explique Rémi Sabran, directeur de la structure. Un art urbain « qui peut aussi de pratiquer en milieu rural », poursuit le directeur. L’action en partenariat avec les centres de loisirs était déjà dans les cartons depuis deux ans, avant que la Covid ne passe par là. Arts Vivants 52 se met alors en relation avec Sofiane Larnould, emballé par le challenge : « Je n’étais jamais venu à Saint-Dizier et en Haute-Marne. Mais j’aime faire de nouvelles rencontres. Et ici, les gens sont hyper accueillants. »
Le centre socioculturel a fait office de théâtre de ces deux jours d’initiation. Entre 40 et 50 enfants y ont participé, dès l’âge de cinq ans, divisés en deux groupes « C’était vraiment l’occasion de leur faire découvrir et leur transmettre tout l’univers du hip-hop. Mais c’était deux jours assez intenses pour eux », poursuit le spécialiste de la discipline. Vendredi, une petite représentation est préparée avec 17 courageux. « Ce sont eux qui ont tout proposé, qui ont fait le choix des musiques. J’aidais pour articuler tout ça, mais ils étaient les acteurs, ce sont eux qu’il fallait féliciter. »
Stars d’un jour
Ce petit spectacle, joué devant les animateurs et camarades des centres de loisirs, a commencé par du beatmaking (composition de morceaux instrumentaux pour hip-hop). Aux manettes, on retrouve Mohamed-Fouad, 11 ans. « J’avais déjà vu ça, et je disais que j’aurais essayé quand je serai grand. » Le collégien est à l’aise, n’hésitant pas à haranguer le gymnase du CSC pour l’encourager. Passionné, il nous explique les différents composants du beatmaker. Une révélation pour celui qui, au départ, ne voulait pas participer à cette aventure.
Après son numéro musical, Mohamed-Fouad fait le show sur son scène, accompagné de Dylan, 10 ans. « C’est la deuxième fois que j’en fais », explique le jeune. Tous les deux réalisent le freeze, une figure de break dance (une des branches du hip-hop), où tout le poids du corps repose sur le buste, la tête et les bras, (les jambes et les pieds en l’air). Dans la troupe des danseurs également, Elio se montrait satisfait de l’expérience : « Quand c’est lent, on arrive mieux à comprendre et à refaire les mouvements ensuite ».
Une belle expérience pour l’ensemble des acteurs, comme le danseur qui annonce : « J’aimerais revenir ».