Saint-Dizier. J’ai testé pour vous : me faire dépister au VIH
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le Sida, nous sommes allés à la rencontre des infirmières qui tenaient un stand à l’hôpital, avant de nous faire dépister. Retour d’expérience.
Mercredi 1er décembre, 10 h 40, centre hospitalier Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz, Saint-Dizier. C’est la Journée internationale de lutte contre le Sida. Dans le hall d’accueil, un stand a été installé avec des plaquettes informatives, des rubans rouges, des préservatifs. Et surtout, des infirmières avec qui échanger sur cette problématique. Nous retrouvons notamment Helen Ribeiro, du CeGidd (Centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic) et Emmanuelle Ragot, de l’Utep (Unité transversale d’éducation thérapeutique du patient).
VIH, MST et hépatites
Comme une dizaine de personnes avant nous, nous profitons de l’instant pour nous faire dépister. « On peut prendre rendez-vous, mais ce n’est pas obligatoire. Sinon, on n’a besoin de rien. C’est gratuit et anonyme. Et pas besoin d’être à jeun », nous rappelle Helen en amont. Nous la suivons ensuite au CeGidd, un petit espace dans l’hôpital avec une salle d’attente à l’abri des regards. Une fois que nous sommes installés, l’infirmière nous demande uniquement notre prénom et notre date de naissance, notre orientation sexuelle et la raison de ce dépistage (s’il y en a une), avant de nous donner un numéro et de nous interroger sur la méthode que nous souhaitons.
Nous optons pour le package complet. Une analyse d’urine aux toilettes, puis une prise de sang dans le bras gauche, et le tour est joué. L’avantage, « c’est que le test permet également de détecter potentiellement les hépatites B, C, un chlamydia ou un gonocoque». Rendez-vous une semaine plus tard, au même endroit, pour le verdict. En cas de mauvaise nouvelle, nous serons renvoyés directement vers l’Utep, pour nous faire accompagner.
Echanges
Outre le dépistage, le moment est propice aux échanges. Comme le redit l’infirmière arrivée il y a un an et demi, « Nous ne sommes pas là pour juger, mais pour accompagner. Et si besoin, aider à transmettre les bonnes pratiques. » De quoi mettre en confiance et d’éliminer le moindre tabou sur la sexualité.
Au fil de la discussion, nous apprenons que le profil des personnes se faisant dépister est relativement varié. « Des couples qui veulent franchir un cap dans leur relation. Des personnes qui ont l’habitude d’avoir des rapports non protégés. Des femmes trompées par leur mari, qui ont peur de l’attraper… Et pas que des jeunes ».
Quelques conseils de bonnes pratique et la désacralisation du port du préservatif, et nous sortons de la salle. Rendez-vous désormais mercredi pour les résultats.