Saint-Dizier : ils chouchoutent les chats sans chichi
En collaboration avec la Ville et l’OPH, l’association Aide aux animaux en détresse mène actuellement une campagne de capture de chats errants. Nous avons suivi Maurice Burton, président de l’association, et deux bénévoles, dans cette mission qui ne vise que le bien-être des animaux.
«C’est quoi un chat errant ? C’est un chat abandonné !» Lorsque l’on interroge Maurice Burton, la réponse fuse sans attendre. Pour le président de l’association Aide aux animaux en détresse, si un chat se retrouve seul, à déambuler dans la ville pour chercher sa nourriture, c’est que son maître l’a abandonné. Ce matin-là, avec deux bénévoles de son association, Maurice Burton était au Vert-Bois. Depuis quelques jours, il y mène une campagne de capture de ces chats errants. «Nous posons des pièges dans les endroits où nous savons qu’ils sont nombreux, parce que nous l’avons constaté, ou parce que des riverains nous ont alertés», explique Maurice Burton.
Pas de piège en soirée
Et par piège, il faut entendre cage. Car il ne s’agit en aucun cas de tuer, ni même de blesser l’animal. Le bien-être du chat passe avant tout. Au fond de la cage, les bénévoles placent un peu de nourriture. En entrant pour déguster la pâtée, le chat déclenche la fermeture de la porte derrière lui. Il est piégé. «Les pièges sont contrôlés toutes les heures et nous ne les laissons jamais plus de deux ou trois heures en place», souligne Maurice Burton. «Nous nous interdisons aussi d’en poser le soir, afin que le chat piégé ne passe pas la nuit dedans.» Même chose pour une chatte repérée dans la ville, mais qui vient d’avoir des petits. Pour ne pas la séparer de sa progéniture, l’association ne la capturera pas.
Pour les autres, une fois capturés, les chats sont contrôlés par les bénévoles. Tatouage, puce… Les membres de l’association vérifient qu’il s’agit bien de chats errants (dans le cas contraire, ils sont automatiquement relâchés ou rendus à leur propriétaire). «Dans l’heure qui suit leur capture, ils sont conduits chez le vétérinaire pour être stérilisés, avant d’être relâchés à l’endroit de leur capture. Car les chats sont comme les humains, ils ont leur quartier !», sourit Maurice Burton. «Comme il n’y a aucune structure pour les accueillir, c’est la seule solution que nous avons.»
Ainsi, en 2016, l’association a fait stériliser 180 chats. «C’est environ 500 chatons en moins», estime le président. Car le risque est bien là. «Il suffit de deux ou trois chattes non stérilisées dans un village ou dans un quartier, et c’est parti !» Et s’ils sont trop nombreux, les chats souffrent, contractent des maladies (heureusement non transmissibles à l’Homme) «et ça devient l’anarchie», constate Maurice Burton.
Grâce à une convention avec l’OPH et avec la Ville, les bénévoles de l’association interviennent librement. Après le Vert-Bois, ils s’attaqueront aux autres quartiers de la ville. Et dans tous ces secteurs, l’association ne se contente pas de capturer les chats, elle les héberge aussi, dans des cabanes spécialement conçues pour le bien-être des félins, qui y trouvent un toit, des couvertures et de la nourriture. Tout pour leur bien-être, comme le conclut Maurice Burton : «On est un peu les Restos du Cœur des chats !»
P.-J. P.
Pour tous renseignements ou pour aider l’association, contacter le 06.79.50.83.35.