Incendie à Saint-Dizier : des véhicules de l’association Relais 52 pris pour cible
FAITS DIVERS. Trois véhicules de Relais 52 et une voiture d’un des salariés de l’association ont été incendiés, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 octobre, dans le quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier.
Les sapeurs-pompiers de Saint-Dizier sont intervenus une partie de la nuit, dès 2 h, entre mardi 10 et mercredi 11 octobre, dans le quartier du Vert-Bois. Plusieurs véhicules étaient en feu, rue Marc-Sangnier. Trois ont pris feu à 2 h 10 dont une par propagation. Puis une dernière à 3 h 20. Les officiers de police judiciaire de la brigade de sûreté urbaine du commissariat bragard se sont rapidement rendus sur place pour procéder aux investigations d’usage.
Des véhicules pris pour cible, ceux de l’association Relais 52, centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) qui accueille et accompagne des personnes en situation d’urgence, des demandeurs d’asile, des patients en lits halte soins santé ainsi que des mineurs non accompagnés. Et c’est justement le secteur MNA qui se trouve au Vert-Bois, précisément, dans le bâtiment Epte, rue Hubert-Fisbacq.
« La police et la justice doivent taper fort »
Les voitures non siglées étaient stationnées rue Marc-Sangnier. « Les voitures ne sont pas estampillées mais elles sont connues », indique Didier Lanquetin, directeur du Relais 52, pour qui les trois véhicules de service et celui d’un des surveillants ont été pris pour cible. L’association a déposé plainte mercredi 11 octobre en fin de journée. « L’an dernier, deux de nos véhicules ont été incendiés mais c’était au milieu d’autres. Là, j’ai l’impression qu’on est visé pour des raisons qui m’échappent. »
Le directeur du Relais 52 pouvait compter sur différents soutiens dès mercredi : la Ville de Saint-Dizier, la sous-préfecture par l’intermédiaire de Laurent Guillemot. Ainsi que le Conseil départemental, par la voix de son président Nicolas Lacroix, qui a publiquement manifesté sa colère sur sa page Facebook. « L’enquête est en cours. Les premiers éléments, qui restent à confirmer, s’orientent sur une affaire de trafic de drogue. Nous mettrons tout en œuvre pour que les crapules qui ont commis ces actes soient retrouvées et sévèrement sanctionnées. Face à ces actes criminels, la police et la justice doivent taper vite et fort », écrit le président du département.
« Je n’ai pas l’habitude de commenter sur les réseaux sociaux mais on ne peut banaliser une telle violence », nous confie Nicolas Lacroix. « Relais 52 est une association avec qui on travaille beaucoup, on est vraiment partenaire de ce qu’ils font. Ces véhicules incendiés, ce sont des salariés qui ne pourront pas se déplacer ».
N. F.