Saint-Dizier : des robots pour mieux apprendre l’anglais à Anne-Frank
Enseignement. Au collège Anne-Frank, les cours d’anglais pour les sixièmes Segpa se font avec des robots ! Un système innovant testé par une enseignante qui permet aux enfants de mieux apprendre.
Les enseignants disposent d’outils de plus en plus performants et innovants pour les aider dans leur travail pédagogique. Au collège Anne-Frank, Jennyfer Dutt, professeur d’anglais d’une classe de sixième Segpa, expérimente de nouvelles formes d’enseignement avec un kit pédagogique un peu particulier intitulé “Makeblock”.
À l’intérieur on trouve des… robots. Ce ne sont pas des robots avec une tête, des jambes et des bras et ce ne sont pas eux qui font le cours, loin de là. Ce sont en fait de petits cubes munis de roulettes qui répondent à un certain nombre de commandes. On peut par exemple leur donner des ordres avec des commandes vocales via une application sur un smartphone ou une tablette. Alors, l’enseignante a eu l’idée de les utiliser comme outil pour ses cours d’anglais.
Des robots pour un apprentissage ludique
Depuis plusieurs séances, ses élèves ont donc dessiné des parcours sur de grandes feuilles blanches, sur lesquelles ils doivent faire évoluer les robots. Trois parcours ont été fabriqués, de difficultés différentes avec un départ et une arrivée. Entre les deux il faut donner les bonnes directives aux robots pour qu’il se dirige correctement : « Go foward », pour aller tout droit, « Go left » ou « Go right » pour aller à gauche ou à droite.
« C’est un support qui permet aux enfants de faire l’apprentissage des notions de direction en anglais, et de les transposer sur autre chose que de l’oral ou de la répétition. Sur un support papier classique, c’est parlant, mais là, c’est autre chose. C’est ludique. Ils vont mieux mémoriser quelque chose qui va les marquer »
En groupes, les élèves avaient pour objectif de faire rouler le robot jusqu’à l’arrivée en lui parlant en anglais, donc. Les élèves s’évaluaient les uns les autres sur leur prononciation avec des notes allant de “not very good” à “very good”. Mais le premier verdict était bien sûr celui du robot. En cas de mauvaise prononciation, celui-ci ne reconnaissait tout simplement pas l’ordre donné et s’obstinait à ne pas avancer d’un millimètre, obligeant les enfants à s’y reprendre à plusieurs fois jusqu’à trouver la bonne formule et la bonne articulation. « Ces séances-là, ils vont s’en souvenir ! », se réjouissait Jennyfer Dutt. Une chose est sûre, les élèves prenaient visiblement beaucoup de plaisir à travailler et à apprendre.
Frédéric Thore