Saint-Dizier. Dernier after avant fermeture au Quai 23
Après avoir rouvert le Quai 23 il y a deux mois, Éric Ribeiro est contraint de fermer une nouvelle fois, dès vendredi 10 décembre. Une décision soudaine difficile à avaler, alors que tout était prêt pour les fêtes de fin d’année.
Lorsque nous retrouvons Éric Ribeiro dans la boîte de nuit qu’il gère depuis huit ans, ce dernier vient tout juste de recevoir le nouveau four qu’il vient d’acquérir. « Depuis un moment, je voulais proposer des plats chauds pour les afterwork », explique-t-il. Une professionnelle termine de lui expliquer le fonctionnement de l’outil. Malheureusement, le responsable du Quai 23 n’aura pas l’occasion de s’en servir prochainement.
Deux mois de répit
Après dix-huit mois d’attente, Éric Ribeiro avait rouvert son établissement le 1er octobre dernier. Outre le protocole sanitaire, les clients ont pu apercevoir le nouveau visage de l’établissement. Une décoration et du mobilier remodelés avec des clins d’œil sur Saint-Dizier. Un arrière bar complètement transformé où l’on visualise la totalité de ses bouteilles. Une carte entièrement numérisée sur les écrans de télé et via des QR code. De nouvelles platines, de nouvelles lumières et de nouveaux amplis. « C’était reparti proprement, avec quelques changements dans la façon de consommer », observe le professionnel.
Jusqu’aux déclarations du Premier ministre, lundi 6 décembre, annonçant la fermeture des discothèques à compter du vendredi 10 décembre, à 6 h du matin. En toute sincérité, Éric Ribeiro ne s’y attendait pas. Surtout que les annonces de Jean Castex ont été soudaines. « On se demande pourquoi uniquement nous. Vu le nombre, je ne vois pas ce que ça va changer. » D’autant que le gérant suivait scrupuleusement le protocole, avec pass sanitaire et pièce d’identité pour pouvoir entrer, que « 80 à 85 % des clients étaient vaccinés », et que le port du masque était devenu obligatoire, à l’intérieur, depuis le 26 novembre.
Incompréhension
Deux jours après que le couperet soit tombé, Éric Ribeiro reste sonné. « Je ne sais même pas quoi penser, je suis un peu perdu. » Il se réunira avec ses employés pour évoquer le futur. Et quand à une éventuelle réouverture dans quatre semaines (le 7 janvier) comme annoncé par Jean Castex, il n’est pas dupe : « Les courbes ne vont pas baisser comme ça, c’est sûr et certain que nous serons toujours fermés ».
Outre l’histoire du four, le responsable de la boîte de nuit a d’autres anecdotes qu’il préfère raconter avec le sourire. Comme les décorations de Noël : « Je les ai installées il y a une semaine. Et aujourd’hui j’ai reçu justement des crochets aimantés qui devaient permettre d’accrocher encore plus de boules au plafond. » Idem pour la Saint-Sylvestre. « Tout était prêt pour les fêtes », confie le gérant en nous montrant son menu prévu pour le réveillon, avec apéritif dinatoire et animations musicales. Il n’en sera rien, pour la deuxième année de suite.
Avant la fermeture vendredi, un dernier rendez-vous est proposé ce soir, comme tous les jeudis au Quai 23 : « Un afterwork jusqu’à 2 h du matin, le dernier de l’année », conclut Éric Ribeiro.