Saint-Dizier. Ces petites bêtes qui pourrissent la vie
Ces dernières semaines, plusieurs habitants de l’immeuble Jason ont été touchées par des problèmes de punaises. Des petites bêtes désagréables, qui peuvent gâcher la vie comme celle d’Aurélien. Des solutions existent toutefois pour éviter de les subir.
Durant près d’un mois et demi, nous avons conversé avec celui que nous appellerons Aurélien, habitant du Vert-Bois depuis des années, et locataire à l’immeuble Jason. Pour ce quadragénaire, divers problèmes ont été rencontrés au cœur de sa résidence.
A commencer par le chauffage. Début novembre, il nous confiait avoir « 18°C dans l’appartement, 15 lorsque je suis seul ». A force, « le corps a fini par s’habituer », avant qu’Engie n’intervienne et ne change sa vie : « Il fait 21,1 °C, j’ai l’impression que c’est l’été ».
Petites bêtes, gros désagréments
Depuis, c’est un autre problème auquel Aurélien a dû faire face : la présence de punaises. Pour lui, tout est parti d’un jour où « il y avait du linge dans les escaliers, au rez-de-chaussée de l’immeuble, sans que l’on sache d’où cela venait ». Un refuge idéal pour les punaises, qui affectionnent l’absence de lumière ainsi que les coutures de matelas et de vêtements par exemple, « d’autant que les conditions étaient optimales », dixit le locataire.
Aurélien remarque alors un début de trace, « avec des petits grains noirs sur les draps, oreillers et plinthes ». Hasard ou non, il observe des piqûres à ses pieds et ses oreilles, « des traces de sang allant jusqu’à 10 cm ». Il faut dire que l’homme est allergique. Pour en avoir le cœur net, il ira jusqu’à se filmer avec une caméra de nuit, pour avoir la confirmation qu’il attendait. Ce problème de punaises a également touché au moins deux autres appartements, d’après nos informations.
Outre les gênes physiques, ces petites bêtes sont un frein aux interactions sociales d’Aurélien : « Je me vois mal en ramener chez les autres. Et c’est pareil pour recevoir des personnes chez moi, elles se bloqueraient. »
Protocole sanitaire
Ce problème de punaises ne date pas d’hier. Toutefois, comme nous l’expliquait Jean-Luc Amelon, représentant des locataires et élu CNL (Confédération nationale du logement), il existe « un protocole très précis, mis en place par l’OPH, pour lutter contre les punaises » (voir l’encadré). En 2018 déjà, une grosse intervention avait eu lieu dans plusieurs résidences de l’OPH. L’entreprise spécialisée Malézieux avait notamment utilisé un procédé thermique, qu’ils avaient mis au point. Efficace.
Avant d’en arriver là, Aurélien a reçu les conseils d’un technicien : « Les punaises n’aiment pas la lavande et la terre de diatomée ». Une autre technique consistant à laisser la lumière allumée a été testée. Après avoir enlevé son matelas, « j’ai mis aussi 10 litres d’eau bouillante dans toutes les plinthes ». Résultat : « Des moucherons, mais aucune punaise ».
Et si l’approche de Noël signifiait l’arrivée de jours meilleurs ?
Les bons réflexes
Pour éviter de connaître la situation vécue par Aurélien et (au moins) deux autres locataires, un guide des bonnes pratiques existe. Il est toujours bon de savoir qu’une punaise ressemble à un pépin de pomme, ne mesure pas plus de 4 mm étant jeune (et peut aller jusqu’à 7 mm), est visible à l’œil nu et laisse des traces sur la literie et le corps. Elle peut survivre sans manger jusqu’à 18 mois.
Dans l’idéal, il faut vérifier et nettoyer les meubles achetés d’occasion ou récupérés dans la rue, et d’inspecter sa literie à son retour. Il est recommandé de passer régulièrement l’aspirateur, et de ne pas secouer ses vêtements par la fenêtre.
Si c’est trop tard, l’ARS recommande un traitement des zones infestées à la chaleur. Aspirer et jeter le sac d’aspirateur fermé hermétiquement. Laver son linge à au moins 60°C. Même méthode pour les rideaux et tapis. En revanche, il ne faut rien déposer dans les parties communes, les locaux poubelles ou dans la rue, pour éviter tout risque de propagation.
Sinon il vous reste toujours l’option de faire appel à un professionnel.