Saint-Dizier : Angélique Carty dessine à l’Insta
Réseaux sociaux. Professeur d’anglais au collège Anne-Frank, Angélique Carty est connue sur le réseau social Instagram sous le pseudo de Torubie. Elle y pratique sa passion, le dessin, pour plus de 66 000 abonnés.
Le réseau social Instagram est connu pour être utilisé par de nombreux artistes. Les dessinateurs notamment, y exposent leurs créations. Et c’est justement le cas d’Angélique Carty. Depuis 2016, elle y publie ses dessins régulièrement. Et le succès est au rendez-vous puisqu’elle affiche le nombre plus que respectable de 66 200 followers. Comprenez des utilisateurs du réseau social qui se sont abonnés à son compte. « Avant j’avais une page sur le site Skyblog (de la radio Skyrock, Ndlr). Ce sont mes amis qui m’ont poussée à m’inscrire », raconte-t-elle.
Ne cherchez pas son nom sur “Insta”, Angélique Carty officie sous un pseudo : « Torubie ». « Comme ça, on ne sait pas si je suis une fille ou un garçon, il n’y a pas de question d’origine. Rien. Pour ceux qui me suivent, je suis juste quelqu’un qui dessine. »
Angélique Carty est pourtant bien plus que cela. D’abord parce que dans la vie de tous les jours, elle est professeur d’anglais au collège Anne-Frank (elle enseignait auparavant aux lycées Saint-Exupéry et Blaise-Pascal). Elle n’a « révélé » son identité que très récemment. « Ce n’est pas un problème par rapport à mes élèves, au contraire. Ils se disent : « Oh, on a une prof qui connaît des trucs qu’on aime bien ». Il n’est pas rare, en effet, de retrouver dans les œuvres de Torubie, des héros de mangas ou de dessins animés qu’affectionnent les adolescents.
Objectif : créer une bande dessinée
Si la dessinatrice reprend en effet de nombreux personnages connus dans ses dessins, elle le fait avec un style bien à elle. Ses principales influences sont à chercher dans les bandes dessinées et les dessins animés américains des années 60, en particulier du côté des Hanna Barbera, le studio de production à qui l’on doit Scooby Doo, les Fous du volant ou la famille Pierrafeu, pour n’en citer que quelques-uns.
« Je dessine depuis toute petite. Je suis originaire de l’île de Saint-Martin. Là-bas, on parle beaucoup de langues, mais moi je parlais anglais. Ma mère m’a inscrite à l’école française. Alors comme je ne connaissais pas le français, mon premier moyen de communication avec les autres, c’était le dessin », raconte Angélique Carty. A la télévision de Saint-Martin, sur le câble, ce sont justement les dessins animés d’Hanna Barbera qui passent en boucle et dont se délecte la petite fille en grandissant.
Sur son compte Instagram, Angélique Carty prend donc un malin plaisir à transformer des personnages emblématiques comme ceux de Disney, de Pixar, ou du monde des jeux vidéo, en leur donnant cette touche « années 60 » très particulière. « On a tendance à trop coller aux styles des personnages originaux. J’aime me détacher et ajouter ma patte. »
L’artiste se lance aussi régulièrement des défis. Comme produire des dessins autour d’une couleur spécifique. Les followers lui suggèrent les héros qu’ils aimeraient voir figurer sur chaque dessin qui en rassemble des dizaines. C’est tout l’intérêt des réseaux sociaux : pouvoir échanger avec ses abonnés.
Autodidacte, Angélique Carty aime aussi de temps en temps montrer l’évolution de ses dessins au fil des années ou même montrer la fabrication d’une œuvre. Son but ? « J’aimerais arriver à faire une bande dessinée. Ce serait dans une histoire fantastique mais dans le monde réel. Un peu comme le dernier Pixar, “Alerte rouge” ». A plus court terme, l’enseignante aimerait participer à des conventions pour exposer ses dessins. Au vu de sa notoriété, ce ne devrait pas être trop difficile !
Fr. T.
