Saez, hommage aux Ukrainiens

On ne sait jamais à quoi s’attendre avec Saez. D’ailleurs souvent, on attend, longtemps, sans rien voir venir. Mais vendredi, on a vu arriver un morceau. Un simple morceau, « Ievguenia », qui concentre en presque six minutes toute la douleur du peuple ukrainien.

Il devrait y avoir le Zenith de Paris en décembre. Et Nîmes en juillet 2023. On verra… on verra…

En attendant, Saez, absent médiatiquement (toujours, ou presque), l’est beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’appuyer, quand il faut, là où ça fait mal. Là où ça se passe. Là où les mots peuvent venir décrire ou dénoncer. « Ievguenia », accessible depuis la plateforme de l’artiste, Culture contre Culture ou via sa chaîne Youtube officielle, prend aux tripes.

Saez, c’est aussi les « Enfants paradis »

Saez y décrit cette mère ukrainienne qui vit l’horreur de cette invasion russe, prête à mourir pour sa terre, et dont « le drapeau sera le cercueil »… Sobre musicalement mais à la mélodie très touchante, « Ievguenia » pourrait être un hymne. Tout comme Saez avait su faire, au moment des attentats, un hymne des « Enfants paradis », par exemple.

A noter, également – et surtout ? – que sortira le 9 décembre un EP 5 titres, « Telegram – From a room », d’ores et déjà en précommande dans toutes les bonnes crémeries numériques…

Texte et photo Christophe Bonnefoy