Rythme d’enfer – L’édito de Christophe Bonnefoy
Rythme d’enfer – L’édito de Christophe Bonnefoy
Qu’on se le tienne pour dit : les réformes s’enchaîneront à un rythme d’enfer jusqu’en 2022. On était prévenu, c’était dans le programme d’Emmanuel Macron.
La réforme de l’Impôt sur la fortune, c’est fait, même si la polémique a largement accompagné le vote des députés. Celle qui concerne le Code du travail, c’est dans la boîte, on devrait très vite en entendre parler – concrètement – en entreprise. Le soutien aux agriculteurs, via, toujours, les fameuses ordonnances, pourrait rapidement arriver sur les bureaux ministériels avant, également, le vote d’une loi.
Place, aussi, depuis hier, à la seconde phase des réformes sociales, et ce ne sera pas le dossier le plus maigre ni le plus digeste de ce quinquennat. Au menu notamment, les sujets aussi essentiels que la formation et l’assurance chômage. Autrement dit, des thèmes dont on nous dit depuis des lustres, ou presque, qu’ils sont les clés de la reprise de l’emploi. Mais qu’on n’a jamais réussi à prendre par le bon bout.
Depuis hier, le gouvernement adopte ainsi la même méthode qu’au tout début du mandat d’Emmanuel Macron : négociations avec les syndicats et les patrons, et un projet de loi en avril. Avec, tout de même, un contexte un peu différent de celui des discussions sur la loi Travail. D’une part, les partenaires sociaux ne sont pas sortis totalement satisfaits des tours de table des derniers mois. Gageons qu’ils seront un peu plus méfiants ces prochaines semaines lorsqu’ils viendront négocier. D’autre part, les syndicats auront à la bouche l’argument des grèves passées et à venir… même si elles se sont soldées ou se solderont peut-être par de semi-échecs.
La même méthode donc… mais une ambiance sûrement différente.