Ruée sur les vélos de seconde main
Pour acquérir un nouveau vélo, pas besoin de se ruer dans les grandes enseignes, les supermarchés ou les magasins spécialisés. Les Chaumontais l’ont bien compris et, une fois par an, ils se précipitent à la Bourse aux vélos, organisée par le collectif Chaumont à vélo. Un succès.
Le marché de l’occasion est en plein essor mais le collectif Chaumont à vélo l’a compris depuis de nombreuses années. Convaincus de l’utilité des deux-roues de deuxième main, les bénévoles se mobilisent chaque année pour organiser leur fameuse Bourse. La 13e du genre s’est tenue ce samedi 1er avril dans la cour de l’école Cassin, à Chaumont. Comme chaque année, des dizaines de personnes s’y sont littéralement précipitées pour trouver les bonnes affaires.
« Il faut se dépêcher, ça part vite ! », lance un homme d’une soixantaine d’années à un autre acheteur. Il ne croit pas si bien dire.
Grande demande pour les vélos
Alors que les ventes ne commençaient qu’à 14 h, la file d’attente prenait déjà forme devant le portail de l’école vers 13h45. Les gens ont patiemment attendu son ouverture. Ouvrir les portes, c’est le rôle de Michel Breton, bénévole. Comme chaque année, il se prépare à ce petit événement en soi, presque impatient de voir les acheteurs avancer, parfois courir, pour accéder aux articles à vendre. Cette fois-ci, l’effet de masse était bien là et il a bien vu la foule marcher mais il est un peu déçu. « C’était plus impressionnant en 2022 ! »
Quoi qu’il en soit, il faut faire vite si on souhaite un vélo spécifique. Pour cette édition, les vélos, surtout à destination des enfants, sont nombreux. Ainsi, un couple de trentenaire avait repéré un deux-roues pour ses filles, mais dix secondes trop tard. Quelqu’un l’avait déjà en main avant. A côté, des grands-parents hésitent et demandent alors conseil à Alain, l’un des bénévoles. Ils souhaitent acheter un vélo pour leurs petits-enfants, pour quand ils viennent en vacances chez eux, deux semaines par an. « La difficulté, c’est qu’ils ne sont pas avec nous, là. Il faut estimer leur taille pour choisir un vélo qui pourrait leur convenir. »
Ceux qui habitent sur place n’ont pas hésité à emmener leurs enfants avec eux. « Regarde et dis-moi celui qui te plaît », explique un papa à sa fille d’environ 10 ans. Dans les deux rangées de vélos pour enfants, ça vit ! Les uns cherchent le deux-roues parfait, d’autres posent des questions aux bénévoles, certains font monter les plus petits sur la selle, d’autres pédalent déjà… Au fond, dans les rayons adultes, l’euphorie est un peu moins perceptible. Les acheteurs viennent pour eux et veulent bien choisir, en prenant davantage de temps car ils savent qu’ils ne devront pas en racheter un tous les ans, comme c’est parfois nécessaire pour les enfants.
Ainsi, Jimmy regarde, pose des questions et, petit à petit, son choix se fait sur un beau vélo de route, parfaitement entretenu et beaucoup moins cher que neuf, environ six fois moins. « Ça fait un petit moment que je veux m’y remettre et que je voulais m’en acheter un », explique-t-il. Pour l’instant, il pratique le VTT avec sa compagne. L’avis des bénévoles qui le trouve beau et surtout de qualité, finit à le convaincre.
Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr
Un partenariat gagnant
Pour cette Bourse aux vélos, le collectif Chaumont à vélo n’agit pas seul. Il se fait accompagner par plusieurs autres associations du coin. Ainsi, Emmaüs y tient tous les ans un stand d’accessoires pour deux-roues. Unis-vers propose de petites réparations et donne volontiers son avis aux acheteurs. Le Collectif s’associe également à Tino Garressus. Il s’agit d’un bénévole du collectif mais également des Restos du coeur. Depuis quelques années, il récupère des vélos, les retape et les offre aux bénéficiaires des Restos qui en auraient besoin. A travers la bourse aux vélos, les vendeurs qui le souhaitent peuvent, en fin de journée, lui faire don de leurs deux-roues pour cette bonne cause.