Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Rue Lelièvre, les déboires des locataires

Alexandre Bizingre et sa compagne Ludivine avec leur voisin Patrick Monnet se désespèrent d’une voie d’issue.

Le jeune couple Ludivine Guillemin et Alexandre Bizingre est à la porte de sa maison de la rue Lelièvre depuis le 12 janvier suite à l’effondrement d’un pignon d’une maison voisine. Il se loge dans un petit appartement sans avoir aucune date de retour.

Ludivine Guillemin et Alexandre Bizingre ne pensaient certainement pas en quittant leur maison le 12 janvier qu’ils seraient encore dehors en cette mi-novembre. Dehors, c’est bien le terme puisque le couple loge dans un petit appartement de la rue Jean-Roussat, lui qui est propriétaire d’une maison rénovée avec goût dans la rue Lelièvre. Sauf que cette rue Lelièvre a été le théâtre d’un événement qui allait basculer leur vie. Dans la nuit du 8 au 9 janvier, un pignon de la maison mitoyenne s’éboulait sur leur toit.

La rue Lelièvre a plusieurs maisons menaçantes.
La rue Lelièvre est sinistrée, en face de la maison du jeune couple, un autre bâtiment est menaçant.

Un arrêté de péril est rapidement pris. Les locataires de la maison incriminée sont expulsés et le 12 janvier, le couple est obligé de faire de même. «Au départ, nous avons été logé à l’hôtel pendant une semaine. Puis, on a pris un meublé, rue Jean-Roussat à 950 € par mois. J’ai été obligé de suspendre mon crédit pour notre maison car il fallait payer le loyer.

L’assurance prend en charge 900 € mais pas les charges ce que je comprends. Mais on a commencé à être remboursé de 1 500 € en avril et de 3 400 € il y a un mois. Il a fallu bâcher le toit de notre maison également pour éviter les infiltrations d’eau. J’ai rappelé l’entreprise, il y a quelque temps car la bâche avait bougé et des infiltrations ont fait des dégâts», énumère Alexandre Bizingre.

La rue Lelièvre sinistrée

Si dans un premier temps, le pignon a été sécurisé, le propriétaire a souhaité ensuite engager des travaux de rénovation de son bâtiment. Travaux qui étaient initialement prévus mais qui avec l’effondrement du pignon sont devenus de toute autre nature.

Son permis de construire a été par trois fois repoussés. Le 22 septembre, le propriétaire, Bruno Bandelier, reçoit enfin l’accord du permis de construire mais doit étudier les devis. «Il faut démonter le toit entièrement pour refaire la charpente. Je ne pense pas que cela sera possible en plein hiver, ça va encore décaler notre retour», déclare Alexandre Bizingre. «On arrive dans la période des fêtes de fin d’année et on ne sera pas chez nous. Je n’en peux plus de cette situation», déplore Ludivine Guillemin.

Avec l’effondrement (un autre, encore) rue Cardinal-Morlot, ce vieux quartier langrois est sinistré. Les barrières sensées empêcher de traverser la rue Lelièvre sont en travers, la rue est sale et squattée. «Le jour de la fête de la Musique, j’ai retrouvé une cinquantaine de jeunes sur l’échafaudage», déclare Alexandre Bizingre. «Tous les quinze jours je nettoie les rues Cardinal-Morlot et Lelièvre, c’est plein de canettes de bière, de mégots, de verre cassé», ajoute leur voisin, Pascal Monnet qui habite au croisement des deux rues.

L’exaspération est le sentiment largement partagé par le jeune couple et leur voisin. Une exaspération bien compréhensible…

Ph. L.

La situation inextricable de Bruno Bandelier

Propriétaire de la maison dont le pignon s’est effondré, Bruno Bandelier attendait de recevoir les devis des travaux avant tout autre chose. Ces derniers sont arrivés cette semaine et la facture s’annonce très salée. «J’en ai pour plus de 400 000 €. Rien que la toiture, c’est un devis de plus de 100 000 € que j’ai reçu du couvreur», indique Bruno Bandelier.

Cette maison, située en cœur historique doit être rénovée dans les règles de l’art. Et les fermettes de la charpente qui sont à l’origine du désordre doivent faire place à une charpente traditionnelle dont le coût est tout autre. Bruno Bandelier a hérité d’une situation dont il ne pouvait se douter des conséquences.  Le montant des devis est supérieur à l’achat de la maison !

«J’en ai pour une fortune et je ne sais pas comment financer ces travaux», lâche le propriétaire. Il attend une réponse des différentes aides à sa disposition comme celles de l’Anah ou MaPRimRénov, mais «le reste à charge reste considérable.»

«Je viens d’écrire à la mairie pour organiser une réunion afin de trouver une solution», annonce le propriétaire.

Sur le même sujet...

Châteauvillain
PLUI : la phase d’étude est terminée
Urbanisme , Vie municipale , Vie quotidienne

Mardi 16 avril, une réunion publique s’est tenue dans le cadre de l’arrêt du projet Plan local d’urbanisme intercommunal, à la salle des fêtes de Châteauvillain. Ce futur document commun(...)

Saint-Dizier
La rue de la Victoire va bientôt redevenir piétonne
Urbanisme

URBANISME. Dès mardi 30 avril, la rue de la Victoire sera à nouveau piétonnisée, jusqu’au 27 octobre. Comme l’an dernier, où l’expérience avait été on ne peut plus concluante (lire(...)

Chaumont
L’association du Clos Dormoy, que trépasse si je faiblis
Associations , Urbanisme

L’association de sauvegarde du Clos Dormoy a tenu vendredi 19 avril sa dernière assemblée générale. L’occasion de faire le point sur la mobilisation, intacte malgré un présumé gel des procédures. (...)