Rue de l’Arquebuse, les cafards font de la résistance
LOGEMENT. A l’instar des punaises de lits, blattes et cafards sont des indésirables qui peuvent toucher tout le monde. Plusieurs locataires d’un immeuble de la rue de l’Arquebuse en font encore les frais, même si Plurial, leur bailleur, s’active pour mettre fin à leur cauchemar.
Lorsque l’on pénètre à l’intérieur de l’appartement de Nathalie*, on croit s’être trompé de logement. Sollicités pour prendre la mesure de la présence de blattes, nous constatons que les bestioles sont aux abonnées absentes. Et soudain, dans la cuisine, un cafard passe furtivement sous le four à micro-ondes. « Voilà ce qui se passe dans mon évier en particulier, dans la cuisine en général, le soir et la nuit », indique la locataire, qui s’apprête à changer de four à micro-ondes, pour ladite raison.
Bombe anti-insectes et vinaigre blanc
Avec son fils, cette locataire du n°10 de la rue de l’Arquebuse est presque rodée à deux exercices quotidiens : la bombe anti-insectes et la pulvérisation de vinaigre blanc, un des moyens de lutte les plus efficaces qu’elle a trouvé. Au cœur du problème, l’appartement situé juste au-dessus de chez elle, au cinquième étage. « Une famille, arrivée l’été 2022 et qui est repartie en août dernier », précise la mère de famille. « Leur gazinière en était infestée, on l’a vu quand ils (les locataires) l’ont mise dehors ». « En deux soirs, je me souviens avoir tué 30 petits cafards », appuie son fils.
L’appartement, aujourd’hui vide, est toujours infesté. « C’est l’horreur là-haut et ça circule dans les appartements et dans les communs. Ils descendent par les tuyaux ! Il y a encore quelques jours (fin septembre), la poubelle commune au rez-de-chaussée en était pleine ! » Si les interventions menées par le bailleur ont en partie amélioré la situation, le ras-le-bol de Nathalie est tel qu’elle a fait signer un courrier par l’ensemble des locataires, transmis à notre rédaction et à Plurial, mi-septembre.
Le propriétaire depuis janvier 2023 des appartements du n°10, Plurial Novilia, est bien au fait de cette situation. « Depuis le début d’année, treize interventions de la société Malezieux ont été effectuées. Que ce soit par le biais d’interventions dans les logements, mais également dans les parties communes », précise Laurie Lipreau, de Plurial. Et de poursuivre : « La source a été identifiée à la suite de ces interventions, et des traitements chocs (en février, en avril, et en juillet) ont eu lieu dans un logement en particulier. Le logement est devenu vacant depuis septembre 2023, nous permettant ainsi d’y effectuer une pulvérisation, mais également à nouveau dans les parties communes. »
Nouveau traitement de choc
Le bailleur nous a assuré qu’un deuxième traitement était programmé en fin de semaine dernière, sous réserve que la société de nettoyage soit bien disponible. Plurial précise enfin que les locataires sont prévenus par le biais d’affichages dans les halls et boîtes aux lettres « lorsque ceci est nécessaire. Malheureusement, des pulvérisations étaient prévues dans des logements impactés, à la demande des locataires, et que ces demandeurs n’ont pas ouvert à la société, ou n’étaient pas présents lors du passage prévu. »
Contactée vendredi 13 octobre, Nathalie n’avait rien reçu dans sa boîte aux lettres à ce sujet. L’entreprise est-elle intervenue pendant qu’elle était au travail ? On lui souhaite, tant l’urgence de mettre fin à son calvaire et à celui de l’ensemble des locataires est réelle.
* Le prénom a été modifié.
N. F.