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Roman : Meurtres dans la vieille ville

Le texte et la photo de couverture, représentant le donjon, sont signés Thierry Focone.

Thierry Focone, d’origine chaumontaise, vient de sortir son premier roman aux éditions Douro. “Une seule croix par cadavre” nous conte l’histoire d’une étudiante assassinée aux portes de la basilique. Rencontre.

Né à Chaumont et amoureux de la Haute-Marne, Thierry Focone, aujourd’hui expatrié dans le département de l’Aube, a tout naturellement pensé à la ville préfecture comme lieu de son premier roman intitulé “Une seule croix par cadavre”.


L’action se passe d’ailleurs principalement dans la vieille ville. Avec ses petites rues à l’architecture moyenâgeuse, ce quartier de Chaumont est « assez intime » pour l’auteur. Une atmosphère qui va par-
faitement avec un roman policier et à laquelle tenait Thierry Focone. « J’avais déjà écrit une autre version du roman qui se passait à Troyes mais ça ne collait pas du tout », a-t-il remarqué. Là, dès le début, une étudiante se fait tuer, de façon très violente, aux portes de la basilique, après une course effrénée pour échapper à son meurtrier. L’enquête commence alors.

Références historiques dans le roman

L’homme de 45 ans n’est pas un complet débutant en écriture, même s’il s’agit de son premier roman publié. Il s’est déjà essayé au théâtre il y a douze ans. « Mon épouse était dans une troupe de théâtre
locale dans l’Aube. Un jour, on m’a proposé d’écrire pour eux, pour une représentation donnée lors des vœux du maire », se souvient-il. Thierry Focone se prête au jeu et tout se passe bien. Il change alors
de genre et se lance dans le policier.

Passionné d’histoire, il décide de ne pas créer une simple intrigue meurtrière. Il y glisse des références au passé, notamment à la touche américaine présente à Chaumont et que les habitants affectionnent. Une
façon aussi de faire résonner sa propre histoire. « J’ai deux cousines mariées à Chaumont à des Américains et qui vivent aux États-Unis. L’un de mes oncles était soldat américain aussi. Cette histoire me parle », explique-t-il, sans oublier sa maman qui était nounou au village Lafayette.


Autre référence dans son livre : celle des Templiers. S’intéressant à ce domaine, il sait qu’ils ont eu une forte présence en Champagne. « L’empreinte des Templiers est là. Il y eu pas mal de commanderies dans le coin. » Pour autant, “Une seule croix par cadavre” n’est pas un nouveau “Da Vinci Code”. « C’est vrai-
ment une question de contexte. Cette petite croix des Templiers, retrouvée auprès du cadavre, a
une vraie signification qu’on va découvrir au fil des pages. »
Enfin, les Chaumontais ne devraient pas être dépaysés par les lieux et scènes du livre. Presque toute l’intrigue se déroule dans le vieux Chaumont mais tout y est décrit de façon très réelle. Les vieilles tours, les statues dans les murs, la basilique, la rue Nicolas-Mougeot, le village Lafayette… On s’y croirait ! La description des lieux devrait même donner envie à ceux qui ne les connaissent pas. Thierry Focone a une
image positive de Chaumont et déplore sa méconnaissance.
« La ville mérite d’être connue, comme sa sœur de Langres. » Dans son roman, il y a même quelques touristes et il aimerait qu’il y en ait davantage en vrai. « Si le livre peut servir à cela, je suis pour ! », lance-t-il. L’office de tourisme en a d’ailleurs reçu un exemplaire.


Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr

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