Roland-Garros : Parry est magique !
La Francilienne Diane Parry, 19 ans, s’est offert, lundi 23 mai, l’exploit de sa très jeune carrière. En effet, la jeune joueuse a éliminé la N°2 mondiale, Barbora Krejcikova, en trois manches (1-6, 6-2, 6-3).
Certes, la Tchèque n’avait plus joué depuis février en raison d’une blessure au coude. Mais cela reste son plus beau succès. « A la fin du premier set, je sentais que mon jeu se mettait en place, et cela a continué comme cela au deuxième », résume la résidente de Boulogne-Billancourt, juste à côté de Roland.
Sous le toit du court Central, en raison de la pluie, Diane Parry a su faire le dos rond (un set et un break de retard), après une première manche à sens unique pour son adversaire, pour renverser la vapeur.
Au bord du précipice, la Tricolore a changé de stratégie, limitant les fautes directes pour s’offrir plus de chances dans l’échange, notamment avec des balles bombées en revers. La Tchèque a commencé à multiplier les fautes, ce qui a permis à Parry d’enchaîner six jeux de suite pour recoller à un set partout. On connaît la suite. Et ce malgré un nouveau break de son adversaire au début de la manche décisive.
Après son titre de championne du monde juniors, fin 2019, la pensionnaire du Centre national d’entraînement avait connu une tournée sud-américaine prometteuse sur terre battue, en 2021, avant de connaître des pépins physiques, classée au-delà de la 300e place mondiale fin 2020.
« Une très belle expérience »
Désormais dans le Top 100, l’horizon est dégagé pour la joueuse coachée par un Espagnol, Gonzalo Lopez, qui insiste sur l’apprentissage sur ocre et le partage avec les méthodes étrangères. « C’était une très belle expérience, avec des émotions fortes, et cela me donne envie de continuer de travailler. Dans le troisième set, même si je reste concentrée, et que j’entends le public me pousser, je reste calme pour garder l’intensité sur chaque point », poursuit Diane Parry, qui ne souhaite pas comparer ce succès avec le premier, Porte d’Auteuil, il y a trois ans. « C’était il y a un gros laps de temps, sur un petit court. C’est encore plus fort devant le nombreux public du Chatrier, contre la tenante du titre. »
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Depuis 2019, la Francilienne, estime avoir progressé dans plusieurs domaines. « J’ai enchaîné pas mal de matches, je suis mieux physiquement, mon jeu est plus en place, même s’il reste encore du travail. Ma tournée sur terre battue, l’an dernier, m’a fait progresser physiquement, avec plusieurs matches accrochés en Amérique du Sud. C’était dur de zapper l’US Open, car je rentrais en qualifications. Mais cela a été un bon choix pour ma carrière car je me suis bien appropriée cette surface », poursuit Diane Parry, qui n’oubliera pas de sitôt l’ambiance parisienne.
« Je vois ce stade depuis que je suis toute petite, quand ma maman m’emmenait. C’était un rêve pour moi de jouer sur ce grand court. Et de gagner. Je n’avais pas peur car je voulais avant tout prendre du plaisir. Je voulais tout donner et croire en mes chances », explique la Parisienne, qui se déplace désormais en voiture et non plus en trottinette comme il y a trois ans.
Cette dernière est d’ailleurs restée très calme après son premier succès d’envergure. « Je suis comme cela dans la vie de tous les jours. J’extériorise très peu. »
Prochaine étape, celle de la confirmation, contre la Colombienne Osorio. Un match a priori abordable pour aller pour la première fois au troisième tour, Porte d’Auteuil.
N. C.
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