Roland-Garros : le bouquet final !

Quand on assiste à un feu d’artifice, le 14 juillet, on attend toujours avec impatience le bouquet final ! Cela tombe bien, le feu d’artifice a un bon mois d’avance. Plus exactement aujourd’hui, à partir de 15 h. En effet, Rafael Nadal, nonuple vainqueur porte d’Auteuil, et Stan Wawrinka, qui a remporté sa seule finale disputée ici, en 2015, contre Novak Djokovic, qui s’affrontent, n’ont encore jamais perdu en finale à Paris !
La série va s’arrêter pour l’un des deux ! Le rouleau compresseur de Manacor, à 31 ans, avec 23 succès sur 24 matches sur ocre en 2017, semble plus que jamais favori, avec seulement deux défaites sur le Central qu’il aime tant. De retour à son meilleur niveau, il est revenu au même niveau qu’il y a quelques années, quand il marchait sur tous ses adversaires, avec un coup droit lifté ravageur qui sort ses adversaires du terrain. A l’image de Dominic Thiem, en demi-finale, Rafael Nadal ne laisse que des miettes, et plus exactement 29 jeux en six matches (37 en 2008), à ses adversaires. Il n’avait encore jamais fait mieux sur ce plan. «Sur le match de Thiem, Nadal a montré plus de choses encore. C’est quasiment le meilleur Nadal vu ici, sans doute au niveau de ses meilleures années. Il est en mission ici et il sera dur à arrêter. Je lui donne l’avantage», analyse Lionel Roux, ancien capitaine de coupe Davis.
Sur le plan statistique, l’avantage va au Manacorien, qui mène 15-3 dans ses duels avec le Vaudois. Sur terre, en 2015 et 2016, ils ont chacun remporté un match. A Roland-Garros, Nadal avait piétiné le Suisse, qui n’était pas encore à son meilleur niveau, en quart de finale, il y a quatre ans. Sur le plan physique, Nadal a passé dix heures tout rond sur le court, soit cinq de moins que Stan. Autant de données qui donnent un avantage à Rafa, qui court après la “Decima” depuis 2014, battu par Djokovic en 2015 et blessé au poignet l’an dernier.

Le «défi suprême» pour Stan

Quelles sont finalement les chances du Suisse face à l’empereur espagnol ? Tout d’abord, en trois finales de Grand chelem, le joueur de 32 ans a toujours sorti son meilleur tennis, comme ici, en 2015, contre Djokovic ou en 2014, en Australie, contre Rafa, où il avait ouvert son palmarès. Ce qu’il considère comme «le défi suprême» est dans ses cordes. «Lorsque vous jouez Rafa, le match est complètement différent. Il faut adapter son jeu. Il faut trouver les bonnes solutions, et puis il y a des jours où Rafa joue très bien avec son revers, d’autres où il joue un petit peu moins bien. Si j’arrive à imprimer des frappes lourdes en revers, ce sera très bien, pour finir certains points. Il va falloir que je sois présent physiquement et mentalement, il faudra lui rentrer dedans», analyse le Suisse, qui a livré deux derniers sets de très grande qualité pour venir à bout de Murray. Reste désormais à battre «le monstre» Nadal, dixit Wawrinka. En effet, les longs rallyes ne seront pas à l’avantage de Wawrinka contre le terrien Nadal, capable de défendre loin derrière sa ligne et renvoyer des missiles comme si de rien n’était.
Wawrinka est le seul joueur au monde capable actuellement de battre Nadal en trois sets gagnants sur sa terre promise. Le Suisse, avec son revers au-dessus de l’épaule, joue à l’instinct. Il a aussi pour lui une extraordinaire confiance, avec trois finales de Grand chelem remportées contre le N°1 mondial. Aujourd’hui, il aura face à lui le N°1 mondial de tous les temps sur terre. Il a aussi les armes techniques et physiques pour contrer Nadal. Dans la tête, le bras et les jambes, Stan est armé. «Stan n’est jamais autant dangereux qu’en finale de Grand chelem. Il a de l’expérience et il aime ces défis. Il va pouvoir déborder Nadal avec son revers. Son coup droit sera son baromètre. Je l’ai trouvé monstrueux sur les deux derniers sets», conclut Lionel Roux. Faites vos jeux et ouvrez grand les yeux !

N. C.