Roland-Garros : Garcia y a cru !
Menant 4-1 dans la seconde manche, la prometteuse Caroline Garcia a donné du fil à retordre à la Russe Maria Sharapova, avant de s’effondrer au moment de conclure la rencontre. Pour Arnaud Clément, l’aventure a pris fin hier, battu par l’Allemand Berrer. Nadal, lui, a encore souffert mais s’est qualifié.
Caroline Garcia aurait pu Bousculée, Maria Sharapova écrire la belle histoire du jour. La jeune Lyonnaise, du haut de ses dix-sept ans, a montré qu’elle avait du talent à revendre, hier, sur le court central Philippe-Chatrier, en ayant la victoire au bout de sa raquette. Opposée à la montagne russe Maria Sharapova, la jeune femme, insouciante, a bien cru pouvoir remporter une victoire de prestige lorsqu’elle a mené 4-1 dans la seconde manche, après avoir remporté le premier set. «A 4-1, la ola, ce n’était pas facile à gérer, a-t-elle commenté. J’ai essayé mais cela ne s’est pas très bien passé. Il y a plein de choses qui sont passées dans ma tête. Elle a réagi comme une championne parce qu’elle a le niveau. Cela n’a pas été facile de revenir, c’était vraiment incroyable ! » Touchée par la grâce pendant la moitié de la rencontre, Caroline Garcia aura été à deux jeux d’un immense exploit, avant de laisser revenir la belle Maria, sans pité, qui a ensuite aligné onze jeux consécutifs.
Pourtant, tout avait bien commencé pour la jeune espoir tricolore, qui réalisait un double break dans la première manche grâce ses gifles de coup droit.
commettait un nombre incroyable de fautes directes. Dominatrice sur le court, Caroline Garcia ne tremblait au moment de conclure (6-3).
Sur sa lancée de la première manche, Caroline Garcia maintenait la cadence et faisait le break d’entrée. Plus agressive qu’en début de rencontre, Sharapova retournait la situation à 4-1. «A partir de la seconde manche, elle frappait plus fort et mettait plus de rythme dans les échanges. J’étais là pour gagner. J’ai fait mon match mais pas jusqu’au bout. »
Simon prend le meilleur sur Chardy
Il n’y a pas eu de miracle pour Pauline Parmentier et Iryna Brémond, qui ont subi la loi d’Azarenka et de Roberta Vinci. Comme on pouvait le prévoir, il ne reste plus qu’une seule française en lice dans le tournoi, à savoir Marion Bartoli. Si Caroline Garcia incarne la relève, cette édition de Roland-Garros a mis en lumière les faiblesses du tennis féminin tricolore, à l’ima- ge d’Alizée Cornet et d’Aravane Rezaï, trop vite poussées vers la sortie.
Dans le choc franco-français entre Jérémy Chardy et Gilles Simon, programmé en toute fin de soirée, les deux membres de l’équipe de coupe Davis ont fait durer le plaisir jusqu’au bout de la nuit. Sur un court central quasi désert, Gilles Simon et Jérémy Chardy se sont rendus coup pour coup lors des deux premiers sets avant que Simon ne prenne l’ascendant.
Arnaud Clément, qui avait un coup jouable face à l’Allemand Michael Berrer, n’a pas réédité la belle performance du premier tour. Comme à son habitude, “La Clé ” a tout donné, mais cela n’a pas suffi pour battre Berrer qui n’est pas le premier venu sur cette surface, comme en témoigne sa victoire au premier tour face au Canadien Raonic. Le Français a été battu au terme d’une lutte acharnée de 3 h 36 en quatre sets (7-6, 3-6, 7-5, 6-4).
Nadal loin d’être souverain
Comme lors de son entrée en lice face au géant américain Isner, Rafael Nadal a souffert face à son compatriote Pablo Andrujar. Si le joueur de Major- que n’a pas eu besoin de cinq sets, cette fois-ci, pour valider son billet pour le troisième tour, le N°1 mondial a tout de même éprouvé quelques difficultés, notamment lors du premier acte. Mais surtout, il a connu un très gros passage à vide dans la troisième manche. Mené 5-1, Rafael Nadal sauvait huit balles de set avant de faire la décision dans le tie-break. Dans le duel à distance entre l’Espagnol et le Serbe Novak Djokovic, ce der- nier semble avoir une longueur d’avance (lire par ailleurs). Nadal affrontera, au prochain tour, le surprenant Croate Antonio Veic, issu des qualifications et tombeur, hier, du Russe Nikolay Davydenko. Méfiance…
Reportage à Roland-Garros : Romain Randoing