Roland-Garros : cocorico !
La journée a été fertile en succès pour les Tricolores qui ont réussi à qualifier six joueurs sur neuf, dont trois pour le troisième tour
(Monfils, Simon, Parmentier). Lucas Pouille a été arrêté par la nuit.
Hier, sous le soleil parisien, après un mardi difficile, les Français ont montré les muscles les premiers. En effet, trois Mousquetaires devaient terminer leurs matches du premier tour, après l’orage de mardi soir. Pour un trois sur trois ! Si Jérémy Chardy menait deux manches à rien contre un Tomas Berdych en crise de confiance mais toujours dan- gereux, le Tchèque, longtemps dans le “Top 10”, a mieux joué pour revenir à deux sets par- tout. C’est à ce moment-là que le Palois a enfin converti ses balles de “break” pour s’imposer après un énorme combat de plus de quatre heures. Avec son pre- mier succès sur le Central à la clé. Aujourd’hui, Chardy remet le couvert contre un autre Bleu, Pierre-Hugues Herbert, qui a dominé sans trop de souci le modeste Canadien Polansky.
Benneteau, pas encore les adieux
Pour Julien Benneteau, les adieux attendront Porte d’Auteuil. En effet, mené, la nuit lui a été profitable. Il s’est imposé en quatre sets contre le ter- rien argentin Leonardo Mayer. «Chaque victoire ici est un sen- timent incroyable de bonheur», précise le Burgien. Prochain rendez-vous, pour celui qui a confirmé sa volonté d’entraîner en Fed cup, contre le puissant Del Potro, aux adducteurs fragiles. La récolte des Bleus a également été fructueuse lors du début du deuxième tour, avec trois qualifications (Simon, Monfils, Parmentier). Gilles Simon, après un début raté, a ensuite pris la mesure de Sam Querrey, en quatre manches. Le prochain tour contre Nishikori s’annonce beaucoup plus compliqué pour le Niçois. Gaël Monfils a, de son côté, pris la mesure de Martin Klizan en trois petits sets. Avec un choc à la clé contre Goffin pour une place en 8e de finale.
Parmentier, la renaissance
Au rayon des défaites, Benoît Paire s’est incliné en cinq sets contre le Japonais Kei Nishikori, de retour au premier plan après une blessure. Alors que le Français a mené deux manches à une, son service l’a trahi dans les moments importants, avec deux jeux de service perdus dans la manche décisive. «Il y a forcément beaucoup de décep- tion. Comme je ne suis pas tête de série, je ne suis pas protégé. Je joue un gros morceau. Cela reste un beau combat et dans la lignée de mes dernières presta- tions. Je suis content que mos dos tienne. Je suis fier de mon niveau de jeu. Je n’ai rien lâché. Je suis aussi allé chercher le public. Il m’aurait fallu un meilleur pour- centage de premières balles, même si Kei est solide au retour. Je suis “breaké” deux fois à la fin et cela fait mal», a résumé le Sudiste, qui a toujours gardé un bon comportement. Ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé.
Dans le duel 100 % français, entre Pauline Parmentier et Alizé Cornet, sur le Lenglen, la moins bien classée des deux (74e mondiale) s’est imposée en trois sets et un marathon de plus de trois heures. Cornet, qui a été blanchie dans l’affaire des trois “no show”, pourra long- temps regretter ses 25 occa- sions manquées sur 27 balles de break…
Le jeune Corentin Moutet, âgé de 19 ans, et promis à un bel avenir, a bien cru inquié- ter David Goffin. Mais le Belge, mené 5-2, a sauvé une balle de première manche, avant de dérouler contre le fantasque gaucher au jeu tout en varia- tions. «J’ai calé physiquement contre l’un des meilleurs joueurs du monde. Je l’ai fait rater au début. Cela a tourné en sa faveur logiquement. J’étais un petit peu l’élève. Cela me servira beau- coup pour la suite», précise le Parisien, positif.
Chez les favoris, Novak Djokovic est passé en trois sets contre Munar. Cela a été beaucoup plus compliqué pour Alexander Zverev et Grigor Dimitrov. Chez les dames, Simona Halep, N°1 mondiale, s’en est sortie en trois manches.
Sept Français (puisque Lucas Pouille mène deux sets à un contre le Britannique Norrie avant que la nuit n’arrête la partie) seront sur les courts aujourd’hui pour poursuivre la belle dynamique bleue, et gros- sir le contingent au troisième tour. Allez les Bleus !
Nicolas Chapon