Rolampont : les écoliers découvrent l’histoire du village

Les classes de CM1 et de CM2 ont découvert, lundi et hier, le patrimoine du bourg. L’exploitation des ressources naturelles, eau, bois et argile au fil du temps a été tout particulièrement mise en évidence.

Avec l’appui de l’office de tourisme qui a fourni les amplificateurs de voix, les enfants, les enseignants, Fanny Blumerel et Maxime Torchala, et les parents accompagnants ont pu entendre parfaitement toutes les explications de la guide Maud Cauchois. Vers -1 800 ans, les premières habitations du village ont été bâties sur l’éperon barré du Chatelet (camp antique établi sur une avancée rocheuse naturelle). Devant la maison de maître de l’ancienne tuilerie Humblot, la guide a expliqué pourquoi la production de tuiles a débuté : « En 1820, l’Etat interdit d’aller chercher les gros arbres en forêt ». Ils étaient alors nécessaires pour la fabrication des charpentes supportant les lourdes couvertures en lauze. Le chaume pour les couvertures est aussi interdit en raison de leur propension à prendre feu. La fabrication des tuiles en terre cuite a été décrite. La guide a aussi expliqué que les hommes et même les enfants à partir de 10 ans écrasaient l’argile avec leurs pieds les mois d’hiver. Les deux tuileries Humblot et Brosser ont fait la richesse de Rolampont de 1840 à 1885 : 30 % de la population y travaillait, de 14 h à 2 h du matin. Le groupe a surplombé la Marne, la plus longue rivière de France et, sur le chemin de halage jusqu’à l’écluse n° 9, les visiteurs ont appris comment les péniches avançaient sur le canal. Après l’ancien moulin Carteret, ils se sont rendus au lavoir de la rue d’Alsace. La guide a souligné que c’était un lavoir “haut de gamme” parce que les femmes pouvaient laver le linge debout et non à genoux. C’était l’époque des hygiénistes : il fallait se laver, nettoyer habits et maisons pour éviter d’être malade. Ensuite avec l’arrivée de l’eau courante et de la machine à laver, le lavoir est devenu désuet autour de 1960. Ils ont achevé la visite par la rue de la Bien-Nommée rue de la filature et l’église Saint-Pierre-ès-liens.