Robert Pirès : « pas bons mais qualifiés »
Que répondez-vous lorsque l’on vous dit que l’équipe de France ne joue pas bien ?
Robert Pirès : «On est conscient que l’on ne produit pas du beau jeu, nous sommes assez grand pour nous en rendre compte. L’Espagne a peut-être été meilleu- re que nous mais la suite de la compétition, elle la regardera chez elle. Nous ne sommes pas bons mais nous sommes qualifiés ! Contre les Suisses, certains auto- matismes se sont crées et “Titi” a marqué deux buts.»
Deux buts qui libèrent Thierry
Henry et les Bleus…
R. P. : «Pour “Titi”, son tournoi a
commencé contre les Suisses. Je
suis content car il a fait l’objet de
nombreuses critiques. Les deux
buts vont lui faire le plus grand
bien, cela va le mettre en
confiance.»
Vous avez évolué côté gauche,
cela doit vous faire plaisir ?
R. P. : «Je joue à ce poste toute
l’année avec Arsenal et contre
les Suisses, je me suis senti à l’ai-
se sur le côté gauche. Le sujet
quant à ma position à droite ou à
gauche a été évoqué à l’issue du
match contre la Croatie. Par rap-
port à mes qualités, je me sens
mieux et je peux apporter plus.
Maintenant, avec “Zizou”, en
“électron libre”, ce qu’il faut c’est
que Claude (Makelele), Pat
(Vieira) et moi, nous fassions un
gros travail défensif.»
Le replacement défensif, justement, semble poser des problèmes depuis le début de la compétition ?
R. P. : «On a tous une mission qui est d’attaquer et de savoir défendre. C’est vrai que c’est sur- tout sur le repli défensif qu’il va falloir travailler. Défensivement, moi le premier, il y a un gros travail à faire même si ce n’est pas naturel dans mon jeu.»
Comment est le groupe après cette qualification ?
R. P. : «L’esprit qui règne à l’intérieur du groupe est bon alors que vous, journalistes, vous pensez le contraire. On lit et on entend des choses qui nous font bien rire !»
Reportage au Portugal : Yves Tainturier