Riche patrimoine local avec l’association des 3 Provinces

Samedi 16 septembre, le village a accueilli un public fort étoffé pour la découverte de quelques-uns des sites de son patrimoine local, dans le cadre des visites guidées du Pays des 3 Provinces.

Tout d’abord, l’église construite entre 1842 et 1846 sous l’impulsion de l’abbé Mochot, en remplacement de l’ancienne chapelle datée de 1101 et 1129. De cette dernière seront conservés la pierre tombale d’Antoine du Han, constructeur également de la maison forte, située à côté de l’église, les fonts baptismaux datant du XVIIe siècle et les statues de saint Pierre et Marie.

Ce qui caractérise l’église : la nef à trois vaisseaux avec une charpente en bois recouverte de plâtre, la chaire à prêcher en bois polychrome. Sur les bas-côtés, le chemin de croix restauré en 2013, le chœur orné de grandes peintures murales avec, au centre, un Saint-Pierre triomphant du paganisme symbolisé par les ruines d’un temple romain détruit, gisant à ses pieds, une chapelle dédiée à Marie et l’autre à saint Nicolas. Côté vitraux, l’un représente le vœux de l’abbé Mochot et la construction de la chapelle, le second, une lapidation de saint Etienne et le portrait d’un ancien curé desservant de 1900 à 1950.

Puis le groupe est passé à la visite d’une maison forte, dite Seigneurerie, située à côté de l’église d’où, semble-t-il, existait un passage privé reliant les deux édifices. Cette maison a été construite en 1589 et comporte, au rez-de-chaussée, une salle voûtée avec une grande cheminée et au plafond deux arceaux structurant la pièce en trois parties, plus deux colonnes de 34 cartouches fleuries, ornées de fleurs et de cuirs, plus quatre blasons rappelant les seigneurs de Laneuvelle. En dessous, deux grandes caves voûtées dont l’une en forme de cloche qui aurait pu servir de cachot. L’ensemble “rez-de-chaussée et caves” constitue un rectangle correspondant à un donjon. A l’extérieur, on observe sur les murs des cordons à gaudrons que l’on retrouve sur les maisons voisines représentant un quadrilatère abritant des activités artisanales.

Une démonstration de battage à l’ancienne avec une batteuse d’époque installée dans une grange datant des années 1920 a été faite. Et enfin l’alambic communal, restauré et équipé de différents éléments de mesure de température, de degré d’alcool de l’eau de vie, et permettant de travailler dans de bonnes conditions a été présenté.