Richard Gasquet : « rester humble »
Quand on vous voit surclasser Tommy Haas dans les trois derniers sets, le scénario par- fait n’aurait-il pas été de plier l’affaire en trois manches ?
Richard Gasquet : «Cela aurait été bien, en effet. Il jouait quand même très bien au début. Je me fais breaker d’entrée, cela met tout de suite la pression. Le coup était rapide, il servait bien. Ce qui me fait énormément de bien, c’est de breaker au deuxième à deux partout. J’ai beau- coup mieux retourné, j’ai essayé d’avancer plus sur ses retours, c’est ce qui fait la différence. J’ai mieux servi aussi.»
Sur les deux derniers sets, vous avez enflammé le public. Cela fait plaisir non ?
R. G. : «C’est clair ! Il y avait beau- coup de monde, c’est Roland, il fait beau. Cela fait toujours plaisir de jouer devant un stade plein. Maintenant, il y a un autre match. Je suis content d’être arrivé en deuxième semaine, mais il faut essayer d’aller plus loin.»
Si on fait la comparaison avec le Roland-Garros de l’an dernier, où vous situez-vous ?
R. G. : «J’arrive plus frais que l’an passé, mais je ne suis pas favori sur le prochain match. Il faudra être prêt.»
Au prochain tour, c’est Murray, que vous avez battu récemment à Rome…
R. G. : «Il fait partie des quatre meilleurs depuis très longtemps. A moi d’essayer d’avancer dans la balle, comme je l’avais fait à Rome. Il y a de quoi faire un grand match. Il faudra tout donner pour n’avoir aucun regret.»
Quatorze jeux de suite, cela vous inspire quoi ?
R. G. : «Le tennis, il faut repartir tous les jours. Tu dois rester humble avec ce sport. Tu gagnes un match et le lendemain, il y en a un autre, en l’occurrence dans deux jours et je sais que le tournoi n’est pas fini. J’ai à cœur de faire un gros match contre Murray.»
Tout à l’heure, Benneteau a dit qu’il espérait toujours jouer les Jeux olympiques en double. Est-ce que vous vous voyez jouer avec lui ?
R.G. : «Ce n’est pas à moi de répondre. Je ne sais même pas les règles. C’est un très bon joueur, qui mérite d’aller aux JO, c’est clair. Maintenant, avec qui ? Je ne sais pas.»
Yves Tainturier