Revenons à nos moutons !
Douze brebis solognotes broutent l’herbe tendre des glacis des remparts depuis lundi (24 avril). Entr’in 52 a convaincu la Ville d’utiliser cette méthode originale pour entretenir les secteurs les plus escarpés sous les remparts.
C’est sous un soleil radieux que les douze brebis solognotes ont fait leur entrée, lundi après-midi dans le Champ des Sœurs. Les bergers, Cécile Mannevy et Louis Roger ont effectué la “transhumance” depuis la bergerie d’Eriseul pour gagner les verts pâturages langrois.
Leur arrivée était attendue par Sophie Delong, le maire, qui, un peu contre vents et marées, a souhaité que l’on «expérimente» ce que l’on appelle de l’éco-pâturage. En d’autres termes, moins à la mode, il s’agit de faire paître des ruminants sur des espaces verts publics. «Nous avions vu cela sur la citadelle de Besançon. Nous avons imaginé de proposer cette solution ici. Nous avions contacté les candidats aux élections municipales et Sophie Delong nous avait apporté une réponse favorable», rappelle Alain Cardot, directeur d’Entr’in 52.
Car ce projet est une prestation d’une entreprise privée, Entr’in 52, qui développe au travers de l’éco-pâturage une nouvelle activité en direction des collectivités notamment. Ainsi le fort de La Bonnelle, appartenant à la commune de Saints-Geosmes, a, depuis quelques jours, de nouveaux locataires. Douze autres brebis solognotes qui seront à demeure afin d’entretenir les espaces verts de l’enceinte fortifiée.
«Une autre image de la Ville»
Ce projet économique a généré deux emplois à mi-temps. Cécile Mannevy et Louis Roger sont salariés d’Entr’in 52 et chargés de la conduite du troupeau. «Nous comptons arriver à un troupeau d’une trentaine de brebis. Nous louons les bâtiments de l’exploitation de Pierre Denis à Eriseul», indique Alain Cardot. Pierre Denis est un moutonnier bien connu de la profession de par, également, ses activités militantes au sein de la Confédération paysanne.
La Ville a ciblé trois secteurs pour l’éco-pâturage qui représentent un peu plus de 3,5 hectares de pâture. Le Champ des Sœurs, le glacis situé entre la porte de l’Hôtel-de-Ville et Longe-Porte et enfin les glacis du parking Sous-Bie. Régulièrement, les bergers déplaceront les animaux par une rotation tous les quinze jours. «L’éco-pâturage n’est pas forcément moins cher que la tonte traditionnelle mais cela participe à donner une autre image de la Ville», commente Sophie Delong. La Ville faisait appel à Entr’in 52 pour l’entretien de ces espaces verts. La méthode motorisée est donc complétée par le pâturage.
Et c’est aussi autant de temps libéré pour les agents des services techniques pour aller entretenir d’autres espaces qui ne pouvaient l’être auparavant. Et franchement, voir ces brebis brouter au pied des remparts, ça a une autre allure qu’un tracteur tondeuse.
Ph. L.
Précaution
De race solognote, ces animaux rustiques sont parfaitement adaptés pour l’éco-pâturage. En revanche, il est demandé de ne pas les nourrir, ni de jouer avec, ainsi que veiller à tenir les chiens en laisse. En cas d’urgence, appeler le 06.87.26.64.33.
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