Réveiller les espaces verts et compter les moutons : l’éco-pâturage
Vie municipale. Jeudi 5 avril, une convention éco-pâturage a été signée entre la Ville et le lycée agricole Edgard-Pisani de Chamarandes-Choignes. Des brebis issues de l’élevage scolaire vont être déployées sur des sites choisis pour un entretien éco responsable.
Ce partenariat couvait depuis un petit moment. Il a fallu inventorier et étudier les parcelles propices au pâturage des ovins, permettant leur épanouissement et leur sécurité. Travailler avec et pour l’homme dans le respect de chacun et réapprendre à vivre ensemble. On se revendique ville nature. « À nous d’en apporter les preuves », revendique Christine Guillemy, et d’ajouter que « les animaux sont vecteurs d’un lien social, notamment pour les enfants et les personnes âgées. Quant à l’éco-pâturage, nul besoin d’annoncer que notre lycée agricole est très performant ». Les sites sélectionnés sont pour le moment Les Lavières à Brottes, l’arrière du château de la Gloriette et, dans un second temps, la zone Natura 2000 de La Rochotte. Soit au total six hectares (la Ville tend vers dix in fine), pour une soixantaine de brebis « tondeuses », le cheptel devant s’adapter aux saisons et au niveau de l’herbe.
Bêle bêle bêle comme le jour
La directrice du lycée agricole Pisani, Audrey Gay, s’est dite honorée du partenariat signé ce jour : « Développer des actions communes sur notre territoire, avec les acteurs locaux, c’est le cœur de notre concept, le fruit du travail chaque jour conduit ».
Stéphane Hitzberger, le directeur de l’exploitation qui élève ovins et bovins, se réjouit quant à lui de la mise en valeur de son corps de métier : « l’éco-pâturage, c’est le bon sens paysan dans toute sa noblesse. Il y a plein de surfaces en herbe à l’abandon ou dévolues à l’entretien mécanique aux abords des villes. Le mouton s’adapte bien, c’est l’animal quasi parfait pour ce type d’ambition verte ». À Stéphane Hitzberger de regretter le manque de communication des éleveurs sur l’aspect noble et respectueux de leur métier, souvent jugé maltraitant et/ou polluant. « Nos animaux sont nos outils de travail, donc oui, on les respecte ». Rappeler aux citadins qu’ils vivent dans la nature, et rappeler que les animaux participent au maintien de l’environnement, autant de belles ambitions cachées derrière les blanches brebis. Rappeler aux citadins qu’ils vivent dans la nature, et rappeler que les animaux participent au maintien de l’environnement, autant de belles ambitions cachées derrière les blanches brebis. Stéphane Hitzberger dirige ce qui se nomme La ferme des Antes, qui, pour rappel, a remporté cette année l’or au Salon de l’agriculture pour un troupeau de trois agnelles dont l’homogénéité a su séduire le jury. L’une d’entre elles sera présente sur le parvis de la mairie le 5 mai prochain. Pour conclure, les sites choisis sont bien entendu sécurisés électriquement. Les villes devraient être bâties à la campagne, l’air y est tellement plus pur, disait Henri Monnier.
Elise Sylvestre