Retrouver un équilibre, pour le CVB 52 HM
Aujourd’hui (18 h), le Chaumont VB 52 Haute-Marne s’en va affronter Narbonne, dans un duel de haut de tableau que les Cévébistes ont eu beaucoup de mal à bien négocier depuis le début de saison. Avec ce premier match retour face à l’un des membres du “big six”, les Chaumontais veulent changer la donne.
Dans le championnat anglais de football, les observateurs parlent régulièrement de “big six” pour désigner des grandes équipes (Manchester United et City, Liverpool, Chelsea, Tottenham et Arsenal) capables de disputer le titre chaque année. En Ligue A cette saison, l’expression pourrait également valoir pour les six premières formations qui trustent les premières places du classement actuel. Sans surprise, Montpellier, Tours, Cannes, Tourcoing, Narbonne et le Chaumont VB 52 Haute-Marne sont exacts au rendez-vous après avoir passé la première barrière de la phase aller de l’exercice en cours, avec une particularité néanmoins, puisque les Cévébistes sont les seuls à n’avoir pas encore connu la victoire face à l’un de ses rivaux directs. « Cela confirme tout simplement que nous sommes toujours une équipe en construction, assure l’entraîneur Silvano Prandi. Aujourd’hui, Montpellier, Tours, voire Cannes et Tourcoing sont au-dessus de nous, mais ce n’est pas quelque chose que l’on découvre. A nous de poursuivre notre progression pour tenter de rejoindre ce quatuor dans la compétitivité. »
Et le déplacement à Narbonne, aujourd’hui, face justement à l’un de ces rivaux, pourrait peut-être servir à « débloquer » les Cévébistes dans cette quête de points pas forcément plus importants que les autres sur le plan comptable, mais plutôt au niveau psychologique. Des Audois qui, comme le CVB 52, ont peiné également à rivaliser avec les meilleurs dans les confrontations directes lors des matches aller. Pour l’occasion, Raphaël Corre et tous ses coéquipiers retrouveront d’ailleurs l’exiguïté de la salle du Palais du travail et non la spacieuse et moderne Arena (lire le buzz de la semaine). Un décor qui ne change pas grand-chose pour le coach haut-marnais. « On a l’habitude des petits gymnases : il n’y a aucun souci à se faire pour cela. »
Des arguments narbonnais convaincants
C’est en effet plus sur le contenu du jeu audois et de ses individualités que le technicien italien préfère axer sa préparation du match. Face à une formation qui, pour lui, « fait logiquement partie des prétendants aux “play-off” », il sait que des possibilités sont exploitables pour les siens, face à un adversaire qui n’a peut-être pas, lui non plus, « atteint la plénitude du jeu de Montpellier ou Tours. »
Mais la tâche restera ardue pour les Cévébistes, qui vont retrouver sur leur route quelques obstacles de taille. « Narbonne peut surtout s’appuyer sur plusieurs solutions tactiques, grâce à un effectif de qualité », reprend Silvano Prandi.
A commencer par son trio d’Argentins (le passeur Uriarte, le réceptionneur/attaquant Za-notti et le central Ramos) très complice, et dont le premier reste une référence sur la scène internationale. « Uriarte est un très bon passeur, confirme l’entraîneur chaumontais. Et la Ligue A a d’ailleurs la chance de compter dans ses rangs un de ses principaux rivaux en sélection désormais, avec le petit Sanchez (Tourcoing), véritable révélation. »
Le coach du CVB 52 n’en oublie pas pour autant l’Allemand Hirsch à la pointe de l’attaque, autre arme imposante de l’effectif narbonnais. « C’est vraiment une équipe très solide. Et si elle n’impressionne peut-être pas autant que Montpellier ou Tours actuellement, ses arguments techniques et physiques laissent à penser qu’elle aura son mot à dire dans la lutte du haut de tableau cette saison. »
Un portrait qui ressemble beaucoup à celui que dressent habituellement les équipes appelées à affronter la formation chaumontaise. Sauf que, jusqu’à ce soir, Narbonne a pris un léger avantage sur les Haut-Marnais, avec la victoire à Jean-Masson d’octobre dernier (lire le match aller). Au CVB 52 de rétablir l’équilibre désormais…
Laurent Génin